Algérie

Emploi, la préoccupation de tous


Emploi, la préoccupation de tous
Sujet - Ici, toutes les discussions tournent autour de l'emploi. Et ce, même le jour du big-match Barça-Real.
Les échanges dans les cafés, à la mosquée, dans la rue, en famille ou entre amis, tournent toujours autour du travail, des recrutements, des salaires et autres dépassements, signalés ici et là, des responsables concernant l'embauche et le licenciement. C'est le sujet prédominant à Hassi.
«C'est normal. Tout le monde ici s'est "exilé" en quête d'un poste de travail digne de ce nom. Ils sont toujours en quête d'une meilleurs offre, même ceux qui travaillent, soit pour eux, soit pour leurs proches», nous dira Youcef B., cadre supérieur dans une multinationale américaine basée au Sud. D'ailleurs, il suffit de faire un tour dans le boulevard principal de Hassi Messaoud pour s'en apercevoir. Pour tenter d'analyser l'aspect de cette ville, nous avons jugé utile de prendre attache avec le chef de daïra, le P/APC étant en prison au moment de notre passage dans la ville pour malversations. Direction le siège de la daïra au centre ville. A l'intérieur, la tension est vive. Des va-et-vient fréquents, des cris, des gardes à vue à l'intérieur même de la daïra. Dans les couloirs, nous avons croisé le chef de daïra, son secrétaire général et un autre responsable, paniqués et courant dans tous les sens.
Tantôt au téléphone, tantôt donnant des consignes, des ordres et tempêtant contre les subordonnés. Une pression terrible s'abat sur leurs épaules. L'emploi, en premier souci. A la réception, une queue interminable attend un RDV avec le chef de daïra. Dans les escaliers du deuxième étage, un officier de police, le commissaire et deux agents de la BMPJ «retiennent» un groupe de sept jeunes qui tentent de forcer le passage pour voir les responsables. Le secrétaire général prend le «risque» de recevoir ces jeunes très en colère contre leur administration. «Nous voulons du travail.
Nous exigeons des postes de travails décents aujourd'hui, pas demain. On en a marre de leurs promesses», nous dira l'un d'eux. Les présents nous ont affirmé que ce genre de scène se passe quotidiennement et durant toute l'année. A l'Anem, le bureau de main-d''uvre de Hassi Messaoud, c'est le chaos. Fermés pour travaux, ses locaux ont été saccagés par les chômeurs.
Le directeur, qui se trouvait sur les lieux, est submergé. «Tous les jours c'est comme ça. La pression atteint des pics incontrôlables. Nous sommes quotidiennement menacés et agressés soit verbalement ou même physiquement», nous dira Lakhdar, un employé de l'Anem. Un seul guichet est ouvert pour assurer le service minimum.


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