Algérie

Emploi, la politique et le dispositif



Emploi, la politique et le dispositif
Une simple annonce d'une marche, qui ne peut pas être millionnaire, à Ouargla pour réclamer de l'emploi, met en état d'alerte le gouvernement. Ce dernier a vite pris des mesures visant à combattre le chômage. Ce dernier ne cessait pas pourtant d'exhiber des chiffres fantaisistes sur le chômage. Il tentait de vendre l'idée que l'Algérie est sur la voie de résoudre le problème du chômage. Heureux hasard gouvernemental, même la patronne du FMI, qui se trouvait à Alger, nous «apprend» que l'Algérie dispose de potentialités énormes «pour ramener le chômage à 5 %». Merci madame Lagarde pour cette prévision plus que rassurante !
Or, l'étendue du chômage ne peut pas être réglée par le biais de quelques dispositifs. Ni par la distribution de faux chiffres. Ces dispositifs restent des mesures d'urgence, alors qu'il était attendu d'un gouvernement de mettre en place une véritable politique d'emploi.
Aujourd'hui cette course derrière des «calmants» contre le sérieux problème du chômage que posent les jeunes du Sud (ceux du Nord n'en sont pas si bien lotis) est l'illustration d'une faillite dans la gestion.
C'est une preuve supplémentaire qu'une politique de l'emploi n'a jamais existé. Il semble que dans l'esprit de nos dirigeants, on confond entre une politique de l'emploi et des mesures de facilitation pour l'emploi. A l'évidence, le recours aux dispositifs confirme l'absence d'une politique. Au lendemain de quelques semaines agitées entre janvier et février 2011, les autorités du pays répondaient aux jeunes demandeurs d'emploi par divers dispositifs de recrutement.
Les directions des différentes agences (Ansej, Anem, Cnac) en sont devenues dès lors les lieux communs des jeunes où le gouvernement offrait emploi et prospérité. Deux ans plus tard, les dispositifs se révèlent non-adaptés pour réaliser les objectifs attendus.
On recoure dès lors à une instruction qui fait obligation de passer par l'Anem lors des opérations de recrutement. Et pour donner la preuve qu'on n'est pas encore dans une politique de l'emploi, il est suggéré que toute dérogation à cette instruction doit faire l'objet d'une autorisation du wali.
Certes, il n'y pas de raison de dire que l'Etat a oublié le Sud du pays. Ce n'est pas néanmoins une vue de l'esprit, ni d'ailleurs une tentative de déstabilisation si l'on soutient que les gouvernements successifs ont échoué dans la gestion du pays, au Sud comme au Nord.
A. Y.


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