L'Etat semble désormais opter pour le tout emploi des jeunes. Avec le projet de décret exécutif relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DIAP), adopté en Conseil du gouvernement le début du mois en cours, l'Etat vise à hausser le taux d'insertion des jeunes de moins de 35 ans dans le monde du travail à 33 % au lieu de 12 % actuellement. Les principales dispositions du projet de décret exécutif auront un impact certain sur le taux d'insertion professionnelle des jeunes chômeurs. Le projet de décret exécutif vise à « encourager toutes les formes d'actions et de mesures tendant à promouvoir l'emploi » des jeunes de moins de 35 ans qui constituent 85 % des chômeurs en Algérie. Le nouveau décret ouvre les portes du monde du travail à tous les jeunes sans discrimination à commencer par les diplômés des universités, les détenteurs de diplômes de la formation professionnelle... en arrivant aux jeunes sans formation ni qualification. La première catégorie devra bénéficier de Contrat d'insertion des diplômés (CID) d'une durée de trois années avec une contribution mensuelle de l'Etat allant jusqu'à 12.300 dinars pour un jeune universitaire durant la première année. Cette contribution mensuelle baissera progressivement à 10.000 dinars durant la deuxième année puis à 7.800 dinars durant la troisième année. Pour les techniciens supérieurs, la contribution mensuelle sera de 10.200 dinars durant la première année, 8.200 dinars pour la deuxième année et 6.100 pour la troisième année. La deuxième catégorie de bénéficiaires, constituée des jeunes sortant de l'enseignement secondaire ou des centres de formation professionnelle, aura droit à des contrats d'insertion professionnelle (CIP) d'une durée de deux années avec des contributions mensuelles de 8.000 dinars pour la 1ère année et 6.000 dinars pour la 2ème année. La dernière catégorie des jeunes chômeurs sans formation ni qualification aura droit à des contrats de formation et d'insertion (CFI) d'une durée d'une année avec une contribution mensuelle de 6.000 dinars. Outre ces aides en espèces, l'Etat prend en charge les frais de couverture sociale des jeunes chômeurs et couvre également l'ensemble des frais de n'importe quelle session de formation au profit du détenteur du contrat d'insertion. Mieux encore, le projet de décret exécutif prévoit une prime d'encouragement à la recherche de formation mensuelle de 3.000 dinars au profit des bénéficiaires du dispositif qui auront réussi à s'inscrire dans un stage de formation d'une durée maximum de six mois dans les filières ou spécialités en déficit sur le marché de l'emploi. Pour favoriser l'insertion des jeunes dans le monde du travail, des mesures incitatives d'ordre fiscal et parafiscal sont prévues pour encourager les chefs d'entreprises publiques et privées à recruter entre 15 et 25 % de leur effectif en activité parmi les jeunes chômeurs. Les employeurs qui recrutent 30 % de leur effectif en activité bénéficieront en outre d'une affectation supplémentaire. Les employeurs auront droit à une réduction de l'impôt sur le revenu global annuel, conformément aux dispositions contenues dans la loi des finances de 2007 et particulièrement l'article 59. Le projet de décret exécutif projette également un abattement de la part patronale de cotisation de sécurité sociale et des autres avantages prévus par la loi N°06-21 relative aux mesures d'appui et d'encouragement à la promotion de l'emploi. Il s'agit d'un abattement de 28 % de la part patronale (36 % si le recrutement a lieu dans le Sud ou dans les Hauts Plateaux). Ces avantages prévus par ce projet de texte peuvent aller jusqu'à une exonération de la cotisation globale pendant les périodes de formation pour une durée de trois mois, de quoi convaincre les employeurs les plus récalcitrants. Ils auront droit aussi à une subvention mensuelle à l'emploi de 1.000 dinars pour le recrutement de jeunes chômeurs en contrat de durée indéterminée (CDI).
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Posté Le : 19/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com