Emploi L'ANGEM à la recherche de notoriété

La coordination de la wilaya de Constantine de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) mise surtout sur le micro-crédit de «seuil 1» (trente mille dinars), dans des projets touchant l'industrie, l'agriculture et l'artisanat. Pour le reste, les résultats sont, somme toute, très modestes. M. Benhadid Choukri, coordinateur de wilaya de l'ANGEM, explique ce phénomène par les lenteurs bancaires dans les études des dossiers et l'octroi des crédits ainsi que par le manque d'information chez les populations concernées. «Jusqu'à ce jour, dit-il, nous avons déposé 22 dossiers au niveau de la banque. 16 ont obtenu des accords bancaires pour les crédits et leurs bénéficiaires sont opérationnels. Seulement, il existe une lenteur au niveau des institutions bancaires dans l'étude et l'aboutissement des dossiers, malgré la mise en place entre l'agence et les banques d'une plate-forme de travail pour faciliter le processus et délivrer les crédits aux personnes éligibles sans parler des réunions communes qui se tiennent chaque mois. Mais ce problème n'est pas propre à notre wilaya, il est national.» Le coordinateur de wilaya affirme qu'il y a une bonne collaboration avec les banques qui participent au dispositif de financement, à savoir la BNA, la BEA, le CPA, la BDL et la BADR. Les dossiers éligibles au micro-crédit sont étudiés et arrêtés au niveau d'une commission, installée par le wali, présidée par le coordinateur de wilaya et composée des accompagnateurs et des partenaires bancaires cités. Mais le talon d'Achille du dispositif se situe au niveau de l'information et de la vulgarisation, surtout au sein de la jeunesse et des chômeurs, sur les avantages de ce dispositif du micro-crédit et le rôle de l'ANGEM dans l'accompagnement des promoteurs pour la réussite de leurs projets. En dépit du fait que l'agence dispose d'un accompagnateur par daïra qui opère sur le terrain, en milieu rural, pour recevoir, informer et expliquer et faire connaître aux populations concernées le dispositif, malgré sa participation aux divers salons périodiques (artisanat, emploi, etc.), elle reste très peu connue dans le milieu de la jeunesse, surtout chez les diplômés sortant de l'université ou des CFPA ainsi que chez les personnes de toutes catégories qui possèdent un savoir-faire dans un créneau déterminé. M. Benhadid nous dira que «l'ambition de l'agence est de toucher les jeunes des zones rurales, surtout les femmes, catégorie qui active beaucoup dans l'agriculture, pour encourager les activités artisanales. Le programme de 1OO locaux par commune au profit des promoteurs éligibles au micro-crédit viendra sûrement donner un coup de fouet à ce secteur.»