Algérie

Emploi: Des sous-traitants hors la loi



Pas moins de 12.000 projets ont été créés par la CNAC et l'ANSEJ à fin mai dernier, a annoncé, hier, M. Chaalal, directeur de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM).

Ce responsable qui s'exprimait sur les ondes de la radio chaîne 3, a indiqué que «300.000 dossiers ont été reçus à fin mai par ces deux agences de création d'emploi». L'ANSEJ a financé 4.000 projets durant le mois de mai dernier, fait encore savoir le directeur de l'ANEM. L'objectif assigné à l'ANSEJ et la CNAC est de créer 50.000 projets par an sur 5 ans. «Il y a une bonne visibilité du circuit du financement», affirme M. Chaalal qui se veut «très rassurant». «Les banques font des enquêtes sur le terrain avant de financer le projet», soutient-il pour assurer que les dispositifs de financements «sont très rigoureux». Evoquant les projets qui ont échoué, l'invité de la radio dira que près de 4.000 promoteurs qui n'ont pu accéder aux financements de l'ANSEJ et la CNAC ont sollicité le fonds de garantie pour créer leurs projets.

 L'ANSEJ et de la CNAC disposent chacune d'une commission de recours pour les jeunes dont les projets ont été rejetés par les comités de sélection, de validation des projets au niveau des wilayas. Plusieurs décisions ont été prises par le président de la République lors du dernier conseil des ministres de février dernier, pour booster les dispositifs d'aide à la création de l'emploi. Les dispositifs ANSEJ et CNAC ont vu le seuil minimum des fonds propres fixé à 1% du montant de l'investissement lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions de dinars. Il est fixé à 2% du montant de l'investissement lorsque celui-ci est compris entre 5 et 10 millions de dinars. Le montant des prêts non rémunérés est fixé à 29% du coût global de l'investissement lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions de dinars. Il est fixé à 28% du coût de l'investissement lorsque celui-ci est compris entre 5 et 10 millions de dinars.

 Les jeunes diplômés de la formation professionnelle peuvent accéder à un prêt non rémunéré supplémentaire, d'un montant de 500.000 dinars, destiné à l'acquisition de véhicules ateliers pour l'exercice des activités artisanales. Le prêt non rémunéré n'est accordé que lorsque le jeune promoteur sollicite un financement bancaire à la phase de création de l'activité. Les jeunes diplômés universitaires ont droit à un prêt non rémunéré supplémentaire, pour la prise en charge du loyer du local destiné à la création de cabinets groupés de professions libérales. Le montant du prêt non rémunéré ne dépasse pas un million de dinars. Les jeunes promoteurs bénéficient d'un prêt non rémunéré supplémentaire de 500.000 dinars, pour la prise en charge du loyer du local destiné à la création d'activités de production de biens et de services.

 Les jeunes promoteurs bénéficient d'une bonification des taux d'intérêt sur les crédits d'investissement bancaires de création ou d'extension d'activités. Cette bonification est fixée à 80% du taux bancaire, pour les investissements dans l'agriculture et de la pêche, du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique ainsi que de l'industrie de transformation. La bonification est fixée à 60% du taux bancaire pour les investissements dans tous les autres secteurs d'activités. Lorsque les investissements sont implantés sur les Hauts-Plateaux et le Sud, les bonifications sont portées respectivement à 95% et à 80% du taux bancaire. Les bénéficiaires du crédit ne supportent que le différentiel non bonifié du taux d'intérêt. Un différé de 3 ans est accordé pour le remboursement du principal du crédit bancaire et un différé d'une année pour le paiement des intérêts. Lorsque le projet est réalisé dans le cadre des cabinets groupés, le seuil de l'investissement est cumulé en fonction du nombre des jeunes promoteurs.

 Par ailleurs, interpellé sur le problème de la discrimination à l'accès à l'emploi dont sont victimes beaucoup de jeunes à Ouargla, M. Chaalal a répondu que «ce problème concerne les entreprises qui recrutent en contournant la loi qui oblige pourtant un passage par l'ANEM». «Il y a malheureusement des sous-traitants de grandes entreprises qui ne respectent pas la loi», explique-t-il. «Nous avons pris des dispositions. Nous allons mieux organiser le marché du travail et informatiser les services. De plus, nous allons ouvrir 5 nouvelles agences d'emplois à Ouargla», explique M. Chaalal.

 Enfin, évoquant l'ANEM qu'il dirige, M. Chaalal a affirmé que cette dernière a totalement informatisé ses services. «L'ANEM est désormais tenue de répondre aux demandeurs d'emploi dans un délai qui ne dépasse pas 21 jours», indique-t-il. «L'ANEM a enregistré 66.000 placements à fin mai. 68% de ces embauches ont été absorbées par le secteur économique», révèle M. Chaalal.




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