Dans une rencontre avec les cadres de l'emploi de la région Centre, le
ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, s'est
montré plutôt insatisfait du bilan de création de petites entreprises et de la
création d'emplois.
Bien que les chiffres donnent une progression d'année en année depuis
2008, il reste, selon lui, que les porteurs de projets se heurtent encore à des
barrières bureaucratiques bloquant ainsi une dynamique voulue par les pouvoirs
publics dans la lutte contre le chômage. Le ministre a rappelé aux participants
venus des wilayas du Centre leur devoir «d'accompagner et d'assister les
porteurs de projets». De même qu'il a rappelé ce qui était attendu de ces
responsables. Le ministre du Travail fera une longue intervention à l'adresse
des participants (cadres des antennes de wilaya de l'Agence nationale pour le
soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et cadres des agences de wilaya de la
Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC)…) les invitant à ne pas se confiner
dans leur bureau, mais d'être sur «terrain à côté des jeunes afin de leur
permettre de monter leurs projets». «Nous avons fait en sorte pour que les
demandes de crédits des postulants ne doivent en aucune manière excéder les 2
mois et que leurs dossiers ne doivent pas traîner au delà d'un temps
raisonnable que nécessite la procédure. Or des plaintes émanant de jeune
porteurs de projets continuent à me parvenir pour se plaindre de bureaucratie
et de lenteurs dans le traitement de leurs dossiers».
Chargeant ainsi les responsables de la Cnac et de l'Ansej à agir à un
niveau local et rappelant que les directives donnent latitude aux responsables
locaux de prendre toutes les initiatives et/ou mesures possibles pour faire
aboutir les demandes des postulants et promouvoir l'emploi. «C'est ce que
j'attends de vous», a-t-il conclu.
Le ministre s'est attardé ensuite sur le rôle négatif de certaines
banques qui ne jouent pas le jeu et n'accordent pas de crédit ou très peu. Louh
rappelle encore sur ce point que l'argumentaire lié aux règles prudentielles ne
semble pas convaincant, car ces banques sont couvertes par le Fonds de
garantie. Et de s'interroger : «pourquoi dans certaines wilayas, l'opération de
création de projets marche bien et dans d'autres non ?» Au passage, le ministre
signalera qu'il y a très peu de projets qui ont connu une faillite. «La
micro-entreprise semble très bien marcher», selon le ministre.
Pour rappel, de près de 13.000 projets financés en 2008, le chiffre est
monté à près de 29.000 projets en 2009 pour passer à plus de 17.000 pour le
premier semestre de 2010. Quant à l'emploi généré, il est passé à plus de
37.000 (en 2008) à 75.500 (en 2009) et à 42.300 pour le premier semestre 2010.
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Posté Le : 24/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com