Emploi à Boumerdès

Le secteur public ne recrute pas dans la wilaya de Boumerdès. Le secteur économique privé l'a remplacé, arrivant en tête en matière de création d'emplois. Pas moins de 5364 postes ont été créés en 2015, alors que le public n'en a créé que 1817 et que 483 autres sont du ressort des partenaires étrangers.Soit un total de 7677 emplois et une hausse de 6 % par rapport à l'année 2014, selon les chiffres de la direction de l'emploi. L'adage qui dit «quand le bâtiment va, tout va», tient la route encore puisque ce secteur occupe la tête du peloton dans le recrutement de la main d'?uvre dans cette région. Ainsi, 2711 emplois ont été recensés dans le bâtiment et ce, malgré les requêtes de plusieurs chefs d'entreprise quant au manque de main d'?uvre dans le bâtiment. Ce manque, faut-il le souligner, s'est répercuté négativement sur le taux d'avancement de plusieurs projets. Mais d'un autre côté, il est observé un boom particulier dans le bâtiment depuis notamment le séisme de 2003. En deuxième position, le secteur des services a été à l'origine de 1798 emplois alors que l'agriculture n'arrive toujours pas à redresser la barre. Seuls 49 postes d'emploi y ont été créés. La région recèle pourtant d'importantes terres agricoles qui devraient booster l'économie locale, surtout lorsqu'on sait que la wilaya est classée première dans la filière vignes. Quelque 1000 emplois ont été également créés grâce aux dispositifs de soutien à l'emploi lancés par les pouvoirs publics, notamment le CID avec 723, le CIF, contrat d'insertion et de formation avec 116 postes de travail et 1281 autres dans le cadre du contrat de travail aidé (CTA). Par ailleurs, il est à noter que les petites et moyennes entreprises créées dans le cadre des dispositifs tels que l'Ansej, l'Angem et la Cnac, disparaissent peu de temps après leur création en raison notamment du manque d'expérience et de qualification. Certaines entreprises ne répondent pas aux cahiers des charges des projets publics notamment dans les BTP.En parallèle, le taux de chômage augmente de plus en plus dans les régions ne disposant pas de zones d'activités et dans les zones rurales où justement l'agriculture demeure le pourvoyeur d'emplois par excellence, comme à Issers, Naciria, Ouled Moussa ou Bordj Ménaïel.