Algérie

Emouvantes obsèques de Mohand Chérif Hannachi à Larbaâ Nath Irathen : Un hommage populaire à la hauteur de la dimension du doyen des présidents


L'ancien président de la JS Kabylie, Mohand Chérif Hannachi, décédé vendredi à l'hôpital de Aïn Naâdja (Alger) des suites d'une longue maladie à l'âge de 70 ans, a été inhumé hier dans son village natal Ighil Tazart, commune de Larbaâ Nath Irathen (30 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou).Le défunt, qui jouissait d'une grande popularité en Kabylie et au-delà, a été accompagné à sa dernière demeure par des milliers de personnes en présence des autorités locales, d'anciens joueurs et figures de la scène sportive locale et nationale, ainsi que des proches et admirateurs du doyen des présidents des clubs algériens qui ont fait le déplacement de plusieurs wilayas pour se recueillir à sa mémoire.
Des obsèques populaires émouvantes à la hauteur de la dimension de l'homme, en dépit de la conjoncture sanitaire inquiétante prévalant dans la région et dans le reste du pays. Les témoignages de ceux qui l'ont connu sur les terrains de football et dans la vie de tous les jours convergent pour louer ses qualités intrinsèques et son parcours atypique en tant que joueur et dirigeant depuis près d'un demi-siècle.
On évoque son attachement viscéral à son club qu'il avait intégré en catégorie minime peu avant l'accession en division 1, ses relations avec ses joueurs, avec sa deuxième famille qu'était la JSK, mais aussi ses positions courageuses et inébranlables quand il s'agissait de défendre les intérêts de la formation kabyle qu'il avait fait hisser sur le toit de l'Afrique à quatre reprises. «Je ne laisserai personne détruire la JSK», répétait-il à qui voulait l'entendre. Même après son limogeage en 2017 pour «manque de résultats», Mohand Chérif Hannachi, qui était toujours actionnaire, suivait de près la vie de son club.
Dans les colonnes de la presse et sur les réseaux sociaux, les témoignages saluent la mémoire et le travail accompli par un grand dirigeant sportif qui a sacrifié toute sa vie pour la JSK et le football en général. «Moh Chérif a passé 55 ans au service du sport national en tant que joueur à la JSK depuis la catégorie minime, puis en sélection nationale.
Son parcours de joueur et de président de la JSK et ses actes parlent pour lui», témoigne son frère Yahia. La Confédération africaine de football (CAF), qui rappelle les hauts faits d'arme du défunt manager kabyle qui «avait remporté plusieurs titres sur la scène nationale et internationale, faisant de lui le président le plus titré d'Algérie», a compati à la disparition de l'ancien patron des Jaune et Vert. «A la suite de la disparition du président emblématique de la JSK, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, présente au nom de la grande famille du football africain, du comité exécutif de la Confédération africaine de football et en son nom propre ses condoléances à la famille de Mohand Chérif Hannachi, à la JS Kabylie et à la Fédération algérienne de football», lit-on dans un message diffusé vendredi soir sur son site internet.
Malgré les critiques acerbes essuyées conséquemment au parcours de la JSK durant la dernière décennie de son règne, Mohand Chérif Hannachi aura été le dirigeant le plus performant en Algérie en termes de titres glanés par son club au plan national et continental. 
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