Algérie

Emouvant hommage à Tahar Djaout VINGT ANS APRÈS SON ASSASSINAT PAR DES TERRORISTES



Emouvant hommage à Tahar Djaout VINGT ANS APRÈS SON ASSASSINAT PAR DES TERRORISTES
La cérémonie de recueillement a eu lieu avant-hier, dimanche, à Oulkhou
Des conférences et des expositions évoqueront le parcours atypique de ce journaliste et écrivain.
Le village Oulkhou a accueilli, l'espace de quelques heures, les amis et ceux qui ont connu le grand écrivain Tahar Djaout. Ils étaient tous venus dans le cimetière où il repose depuis 20 ans pour se recueillir et se remémorer ce grand homme de la culture assassiné par des intégristes un certain 26 mai 1993 à Baïnem.
A cet effet, que la direction de la culture ainsi que les autorités, à leur tête le wali de Tizi-Ouzou et les élus de la commune d'Aït Chaffa, ont tenu à célébrer ce 20ème anniversaire de sa mort, samedi et dimanche derniers.
Des conférences et des expositions évoqueront le parcours atypique de ce journaliste et écrivain dont la parole a défié l'extrémisme dans toute sa sauvagerie.
Le défi, pour lui, en valait la peine. Il l'a payé de sa vie mais il a éternisé l'impuissance des intégristes à le faire taire.
Aussi, pour l'occasion, un concours a été organisé sous le thème, «Que sais-tu de Tahar Djaout'».
La manifestation culturelle en question a été animée par des jeunes de l'association des activités de jeunes de Boghni. Des intellectuels qui l'ont connu ont évoqué dans des communications à l'instar de celle que tiendra Youcef Merahi «Tahar Djaout; de Solstice barbelé à l'Arche-à-vau-l'eau». «Tahar Djaout; entre journalisme et littérature» a aussi été le thème choisi par le journaliste Rachid Hamoudi pour évoquer son ami.
De leur côté, les étudiants de l'Université de Tizi-Ouzou ont organisé, devant un public agréablement surpris, une riche et agréable lecture de textes et poèmes de l'auteur.
Tahar Djaout a obtenu une licence en mathématiques à l'Université d'Alger en 1974. Le mois de janvier 1993, avec des amis, il lance l'hebdomadaire Ruptures.
Le 2 juin, il décède à l'hôpital après un coma qui a duré depuis le jour de l'attentat terroriste qui l'a visé à Baïnem, le 26 mai 1993.
«Tu parles, tu meurs. Tu te tais, tu meurs. lors parle et meurt», disait-il à une époque où lui et ses semblables intellectuels parlaient au risque de mourir alors que beaucoup se taisaient pour vivre plus longtemps.
Enfin, la dimension éternelle de l'homme et son oeuvre était palpable dans son village natal.
Les gens présents reflétaient l'idée que Tahar Djaout, même mort, a traversé les générations.


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