Emouvant hommage à Idir

Une brochette d'artistes des deux rives de la Méditerranée se sont unis à l'occasion de l'hommage rendu au regretté Idir, avant-hier soir. Et c'est la plateforme Plumm TV, du journaliste Rachid Arhab, qui a organisé ce mini-concert dédié à la mémoire de l'icône de la chanson kabyle, disparu il y a quarante jours.L'Algérino, Safy Boutella, Souad Massi, Taous Arhab, Amel Zen, Maxime Le Forestier, Francis Cabrel, Chemsou Freeklane et la chorale Icosium ont repris en ch?ur le titre Tizi Ouzou, chacun depuis son studio d'enregistrement ou son appartement. Adaptée de la chanson San Francisco de Maxime Le Forestier par le défunt Brahim Izri, le titre Tizi Ouzou symbolise le partage, l'union des cultures et l'amour que portait l'interprète de Ss'endu à sa terre natale. Maxime Le Forestier chante en kabyle à cette occasion. L'interprète original a repris un passage du morceau dans la langue de Massinissa pour son ancien compagnon de route qu'il a connu à l'époque de Vava Inouva. Les artistes ont, en outre, publié des messages-vidéos en amont de l'événement, exprimant à la fois l'admiration et le regret de la disparition de Dda Idir. "Cet hommage à Idir représente pour moi l'amour et le respect que je porte à ce grand artiste, cette légende qui a bercé toute mon enfance.
Un honneur pour moi d'avoir participé à cet hommage, paix à ton âme Dada Idir, tu vivras à jamais dans nos c?urs", a lancé Taous Arhab. Francis Cabrel s'est rappelé, pour sa part, du caractère de son ami, de sa douceur, de son calme, de sa détermination et de sa force mentale. "Idir avait la paix intérieure. Il devait être tranquille dans son esprit et savait que ce qu'il défendait était juste", a-t-il ajouté.
Pour rappel, Rachid Arhab est l'initiateur de ce bel hommage via sa plateforme en ligne Plumm TV. "C'était un devoir de mémoire pour un homme que je connaissais et dont j'ai compris à l'occasion à quel point il était déjà universel de son vivant", a expliqué le journaliste franco-algérien à Liberté. Et de poursuivre : "On n'assiste qu'une fois dans sa vie à la naissance d'une légende ! (...) Je crois sincèrement que sa renommée ne fait que commencer et qu'Idir survivra à Hamid. En ce 40e jour depuis son décès, son âme flotte sur toute l'Algérie et bien au-delà. Il nous a tant donné de son vivant, il n'a pas fini de nous unir. Tizi Idir, le col d'Idir."
Yasmine Azzouz