Emotion des pieds-noirs
C?est l?espace de jeu d?où je fus rappelé par mon père le 7 juillet 1962 pour ne plus y revenir ! On menait par 3 buts à 0. » En larmes, Jean, 52 ans, était soutenu par sa femme, à la cité Armaf de Blida où ils sont venus comme en « pèlerinage ». Ce genre d?anecdotes n?est pas le seul ces dernières semaines où des couples ne cessent de visiter la ville, en voyage organisé ou à titre privé. Les couples Police et Nicolet ont, respectivement, Madeleine et Jean Marc qui sont des natifs de Blida et le second nommé fut un joueur de basket-ball du FCB local avant de poursuivre cette activité à Toulouse. Le circuit « souvenir » que leur fera visiter l?« indigène » Guessaïbia passera par Chréa, El Affroun, Alger, Tipaza et Nicolet affirmera : « Blida restera pour moi la plus belle ville du monde tout comme l?Algérie le plus beau pays ! » Nostalgie enivrante qui ne pourra faire oublier l?absence d?infrastructures d?hébergement dans la ville de Blida où deux hôtels seulement dignes de ce nom sont recensés. « J?ai beaucoup d?amis qui veulent venir, mais où vais-je les mettre ? L?hôtel n?est pas la bonne solution et les ramener chaque jour d?Alger n?est pas à ma portée : il y a quelque chose qui manque ! », assène, très las un sexagénaire qui vit dans la nostalgie des temps révolus où des batailles de fleurs s?organisaient à Blida. Cadre agréable et circuit de la Mitidja qui peut être mis en place, les initiatives individuelles ou de groupes, privées ou étatiques pourraient être à la base de la création d?emplois et le premier pas d?un échange fructueux avec l?autre rive de la Méditerranée.
Posté Le : 26/06/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Mekfouldji
Source : www.elwatan.com