Algérie - Revue de Presse

Émission d'emprunts obligataires : L'autre accès aux ressources bancaires



Le marché des capitaux d'Alger captive ces quelques dernières années de plus en plus d'émetteurs d'emprunts obligataires, bien que globalement l'activité boursière y demeure peu étoffée, voire insignifiante. Selon le dernier rapport de la Cosob, retraçant l'activité de la Bourse d'Alger en 2009, l'encours global des obligations disponibles sur le marché s'élève à 179,16 milliards de dinars. Le recours des entreprises, notamment celles publiques, aux opérations d'emprunts obligataires, a été particulièrement suscité par les restrictions imposées par l'Etat quant au recours au financement extérieur. Aussi, de grandes entreprises publiques comme Sonelgaz, Sonatrach, Air Algérie et Algérie Télécom sont devenues clientes du compartiment obligataire du marché des capitaux d'Alger, en ayant émis plusieurs tranches d'emprunts pour y lever des fonds nécessaires au financement de leurs plans d'investissement. D'autres émetteurs publics, à savoir la Société de refinancement hypothécaire (SRH), l'ENTP, l'Enafor et L'Eepad ont aussi levé des fonds sur le marché des obligations en sollicitant les épargnants institutionnels.Du côté du secteur privé, des emprunts obligataires ont également été émis par les groupes Cevital et Dahli, ainsi que par l'Arab Leasing Corporation (ALC). Ceci étant, force est de préciser que le gros des émissions d'obligations lancées sur le marché local, en particulier celles émanant du secteur privé, ont ciblé les épargnants institutionnels que sont les banques et les compagnies d'assurances. De ce fait, ces opérations s'apparentent davantage à des pratiques classiques de financement bancaire qu'à de véritables instruments de collecte d'argent frais par le biais de la Bourse.Quoi qu'il en soit, au regard du rôle d'autorité de surveillance dévolu à la Cosob, mais aussi aux exigences en matière d'information financière et de gestion requises des entreprises émettrices d'emprunts, le recours au marché obligataire local offre généralement plus de transparence que celui des crédits bancaires classiques. Des notices d'information sont élaborées et rendues publiques par les entreprises en sollicitant les services de cabinets de conseil spécialisés. Reste que l'orthodoxie boursière suppose un recours plus accru à des emprunts auprès du grand public de façon à canaliser l'épargne des particuliers vers les circuits économiques et à favoriser par la même la diversification des sources de financement de l'investissement.Dans cet ordre d'idées, il convient de souligner que dans l'état actuel du marché boursier local, les placements en titres de créance ou obligation offre aux épargnants des rendements en taux d'intérêt autrement plus avantageux que ceux pratiqués par les banques s'agissant des produits d'épargne classiques.
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