Abdeslam Tarmoun a été tué, dans la nuit de lundi à mardi, la semaine dernière, par un des groupes armés qui pullulent dans le sud-ouest de la tourmentée Libye. C'est ce qu'ont affirmé plusieurs sites internet spécialisés dans l'information sécuritaire et de défense. Une information de taille lorsqu'on sait ce que représente Abdeslam Tarmoun dans le contexte sécuritaire dans le Grand-Sud et au-delà de nos frontières.Abdeslam Tarmoun a donc été tué par des éléments armés non identifiés dans la ville de Sebha, près de 700 km au sud de Tripoli. Une de ces villes de Libye livrées à toutes les incertitudes avec la multiplication de groupes armés rivaux. Abdeslam Tarmoun était le chef du Mouvement des enfants du Sud pour la justice (un groupe identifié par les autorités du pays comme étant une organisation terroriste ayant à son actif plusieurs actes contre des sites économiques et des services de sécurité, armée et gendarmerie. Mouvement qu'il avait créé au début des années 2000 avant d'être traversé par des dissensions puis une réorganisation suite à l'élimination de l'un de ses compagnons, Youcef Bencheneb, lors de l'assaut mené par l'ANP et la gendarmerie pour la libération du complexe gazier de Tiguentourine, en janvier 2013. Une attaque, rappelons-le, menée par les Signataires par le sang, le groupe terroriste fondé par Mokhtar Belmokhtar après sa mésentente avec d'autres dirigeants d'Al-Qaïda au Maghreb. C'est quelques mois après cette attaque contre le site de Tiguentourine que le groupe fondé par Tarmoun et Bencheneb, a commencé à péricliter et perdre ses capacités de nuisance, d'autant que de nombreux membres du groupe avaient déjà rendu les armes pour profiter des dispositions de la Charte pour la réconciliation nationale à partir de 2008. Ainsi, avec la mort de son leader, le Mouvement des enfants du Sud pour la justice amorce ce qui pourrait sonner comme sa fin pure et simple, d'autant que depuis trois ans maintenant, ses sorties se sont fait très rares pour ne pas dire qu'il était devenu carrément invisible, son chef ayant été à plusieurs reprises localisé soit au nord du Mali soit sur le territoire libyen où, finalement, sa cavale a pris fin.
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Posté Le : 13/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Azedine
Source : www.lesoirdalgerie.com