Une tentative de suicide collectif s’est produit, hier, au large des côtes de Annaba dont les auteurs sont un groupe de harraga qui, intercepté, a refusé d’obtempérer aux ordres des garde-côtes, avons-nous appris de sources judiciaires.
La scène s’est produite à quatre heures du matin, à vingt miles nautiques au nord/est de Ras El Hamra (Annaba), lorsque les unités des forces navales ont sommé un groupe de neuf candidats à l’émigration clandestine dont un mineur, d’arrêter le moteur de leur embarcation artisanale et se rendre. Récalcitrants, deux parmi eux ont menacé de s’immoler au feu si les garde-côtes ne les laissent pas continuer leur chemin, d’autant plus que les malheureux jeunes aventuriers naviguaient à la limite des eaux territoriales internationales. Mais c’était sans compter sur la ferme intention des garde-côtes de faire échouer leur tentative de quitter le pays clandestinement à destination de la rive européenne. Décidés, les deux réfractaires à l’ordre des forces navales ont mis alors leurs menaces à exécution. Sous les yeux impuissants des militaires, ils ont vidé les bonbonnes d’essences de réserve avant de mettre le feu à la barque.
Bilan: Outre l’embarcation, six passagers, dont l’âge varie entre 17 et 50 ans, ont pris feu au corps avant de se jeter à la mer avec les deux pyromanes. Affolés, les éléments des garde-côtes ont pu, néanmoins, les repêcher et les sauver d’une mort certaine. Ramenés au port militaire de la "Grenouillère", les blessés ont été transférés immédiatement à l’hôpital des grands brûlés d’Ibn Sina de Annaba. Atteint de brûlures au deuxième degré, ils ont été pris en charge. Leur état n’a pas empêché la police militaire de les auditionner et les présenter en fin d’après midi devant le procureur de la république près le tribunal de la même ville. Le représentant du ministère public a ordonné une citation directe à un procès immédiat qui leur a été organisés. Malgré une recommandation, par la police judiciaire, de poursuite pour "Tentative d’homicide volontaire", ils ont été libérés avant d’être condamnés à verser une amende de 20.000 DA.
Depuis le mois du Ramadan où le phénomène s’est accentué, ils sont 174 harraga à être intercepté, arrêtés et présentés à la justice tandis que d’autres ont été portés disparus. Cependant, plusieurs "chanceux" candidats à l’émigration clandestine ont réussi à franchir les frontières maritimes algériennes et arraisonner leurs embarcations sur les rives de la botte italienne.
Gaidi Mohamed Faouzi
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Posté Le : 14/07/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Gaidi Mohamed Faouzi
Source : elwatan.com du jeudi 14 juillet 2016