Emigration clandestine 51 harraga interceptés la veille du Nouvel An

Cinquante et un candidats à l'émigration clandestine, dont trois ressortissants maliens ont été interceptés dans la nuit de dimanche à lundi, dans quatre opérations distinctes menées par les gardes-côtes au large d'Oran et de Ghazaouet. Ce record pour une période aussi réduite (moins de 12 heures), s'explique, selon les services qui se trouvent aux premières lignes de la lutte contre l'émigration clandestine, par une «conviction», très répandue dans le milieu des harraga, selon laquelle la vigilance des services de sécurité chargés de la surveillance des côtes, aussi bien sur la rive sud que sur la rive nord de la Méditerranée tendrait à baisser durant les périodes de fête. Une tendance qui se confirme chaque année, notamment durant les fêtes de fin d'année, mais aussi durant les fêtes de l'Aïd. La première opération a eu lieu lundi aux environs de 01 heure du matin au large de Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen, à l'issue de laquelle 14 personnes dont trois ressortissants maliens ont été interceptés, indique-t-on auprès des gardes-côtes. Treize autres candidats à l'émigration clandestine dont l'embarcation mettait le cap vers les côtes espagnoles ont été également interceptés dans la même zone maritime, précisent les gardes-côtes. Toujours au large de Ghazaouet, onze autres candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés dans cette même nuit, aux environs de 02 heures trente, annoncent, par ailleurs, les gardes-côtes. Les 11 harraga, dont 09 originaires de la wilaya de Chlef, ont pris le départ à partir de la plage de «Bider», dans la commune de M'sirda Fouaga, à une heure du matin à bord d'une petite embarcation de pêche en polyester. Ces candidats à l'émigration clandestine, dont l'âge varie de 20 à 38 ans, ont été signalés aux patrouilles des gardes-côtes par le poste de surveillance (PS) de Marsat Ben M'hidi, précisent les mêmes sources. Poursuivis, ils ont été arraisonnés et l'embarcation saisie.  Ils ont déclaré avoir versé chacun 80.000 DA à un passeur de Maghnia, dont le frère, habitant à Chlef, a joué le rôle de «rabatteur», ajoute-t-on de même source. Identifiés, ces deux derniers sont activement recherchés. Les onze personnes interpellées ont été présentées, le même jour, devant la justice, qui a placé le conducteur de l'embarcation et le guide, tous deux de Ghazaouet, sous mandat de dépôt. Les neuf autres ont fait l'objet de citations directes. Treize autres candidats à l'émigration clandestine, dont trois ressortissants maliens avaient été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche par les gardes-côtes, toujours au large de Ghazaouet, rappelle-t-on. Quatorze autres harraga ont été par ailleurs interceptés au large d'Oran par un bâtiment des forces navales, qui les a débarqués avant-hier après-midi au niveau du port d'Oran en vue de leur présentation devant la justice, sous le chef d'accusation de «tentative d'émigration clandestine». Selon un récent bilan du Commandement des Forces navales, rendu public le 29 décembre dernier, un total de 1.530 harraga ont été arrêtés en Algérie, dont 1.485 sont des Algériens, au cours de cette année 2007. Ces arrestations englobent l'arraisonnement en mer (1.377 personnes) et le débarquement au niveau du port (153), avait indiqué le lieutenant-colonel Slimane Defaïri, le responsable de la communication des Forces navales algériennes.