500 harraga ont pris la mer à Annaba Avec la réussite de cette opération d’envergure, unique en son genre, qui a vu 500 harraga prendre la mer à partir d’Annaba, l’émigration clandestine massive à bord d’embarcations de fortune n’est plus l’apanage des seules côtes Ouest du pays... Cette affaire d’émigration clandestine à Annaba restera, sans aucun doute, dans les annales. Et pour cause! Le procédé singulièrement utilisé et qui aurait largement aidé les candidats à l’exil dans cette opération massive d’émigration clandestine, est véritablement une première. Jugeons-en: Un jeune ingénieur en électrotechnique, au chômage, aurait réussi à déchiffrer le code magnétique du réseau de fibre optique d’Algérie Télécom. Doté d’un détecteur GPS, il ne lui restait plus alors qu’à suivre, tout simplement, à travers un écran, le trajet du câble sous-marin qui relie l’Algérie à l’Italie. D’après une source sûre, depuis le premier jour de l’Aïd, ce ne sont pas moins de 500 harraga qui se seraient «jetés» à la mer. Un record jamais enregistré. D’ailleurs, la ville ne parle que de ça! Le pic aurait été atteint, selon la rumeur, la nuit du réveillon, avec le départ de 52 embarcations, de toutes sortes, en direction de La Sardaigne (Italie), distante de 240 kilomètres du rivage annabi. L’embarquement et l’appareillage ont lieu généralement de nuit, à partir des plages de Sidi Salem et Chapuis. D’après de nombreux témoignages, la plupart des jeunes aventuriers auraient réussi à accoster en Europe, le «Paradis» espéré. Nombre d’entre eux auraient même téléphoné à leurs parents. Alerté par les services de la sûreté nationale, le chef du groupement des garde-côtes de la wilaya d’Annaba, le commandant Mahmoud Cherriak, a aussitôt mis en alerte le vaisseau de guerre «Kalaât Beni Hammad» qui a pu intercepter, à 8 miles du Cap Rosa, une embarcation de pêche avec à son bord 4 personnes âgées entre 18 et 40 ans. Les opérations de recherches se poursuivent encore. Lundi dernier, les garde-côtes ont découvert à 28 miles du Cap de Garde, appelé communément à Annaba «Ras El Hamra», un bateau de plaisance vide. A bord, ils trouveront des denrées alimentaires, de la galette et de la pâte de datte (ghars), des produits de subsistance propres aux harraga. La nouveauté, cette fois, c’est incontestablement cette «trouvaille de haute technologie», ainsi que l’utilisation d’un matériel de navigation ultrasophistiqué qui permet ainsi aux réseaux de passeurs d’assurer quasiment des «navettes» entre Annaba et Cagliari. Ce qui inquiète au plus haut point les autorités maritimes, plus que jamais mobilisées dans cette partie du littoral algérien contre l’émigration clandestine. Un fléau désormais national...
Posté Le : 03/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com