Algérie

Emeutes et protestations



Emeutes et protestations
Galère - Aucune région du pays n'est épargnée par la mal vie et les citoyens n'ont pas cessé de protester pour dénoncer le laisser-aller et la mauvaise gouvernance.
De simples commodités d'une vie décente ne sont pas réunies. Du manque d'eau à l'électricité en passant par l'état déplorable des routes, l'insécurité et la cherté de la vie. Les autorités ont décidément appris à tourner le dos aux revendications des citoyens et se contentent d'émettre des promesses vagues qui sont rarement suivies d'effet concret.
Et après quelques semaines d'attente, les manifestations reprennent et de manière plus violente : fermeture des axes routiers, incendie et saccages des édifices publics, arrivant même à brûler entièrement des sièges d'APC, des banques et des entreprises publiques ( Sonelgaz, l'Algérienne des eaux «ADE»)'Les citoyens se sont alors inscrits dans une logique d'autodestruction pour crier leur ras-le-bol. Voilà le décor auquel s'est habitué le pays depuis le début du XXIe siècle.
Le feu de la colère ne s'est pratiquement jamais éteint. La flamme se propage d'une région à une autre et dès qu'elle s'éteint ici, elle ne tarde pas à se déclencher là-bas ! Récemment, l'irritation populaire a gagné la paisible wilaya de Béjaïa. Le 18 septembre, plusieurs localités ont été secouées par des émeutes et la ville a été isolée du reste du pays.
Ce sont des citoyens exaspérés qui ont décidé de sortir dans la rue pour rappeler aux autorités locales le non-respect de leurs engagements. Ils ont coupé la RN 9, reliant Béjaïa à Sétif, à trois endroits : Tichy, Irayahen et Quatre-Chemins (à la sortie est de la ville). A Tichy, à la cité Sidi Ali Lebhar, à Oued Amizour, à Akbou et à Adekkar, des émeutes violentes ont éclaté, des sièges d'APC fermés et des pneus brûlés. L'état catastrophique des réseaux d'assainissement, la liste de bénéficiaires de logements sociaux entachée de clientélisme, des routes impraticables et le raccordement au gaz qui a trop tardé à se réaliser, sont, entre autres, des facteurs à l'origine de la protestation. Quelques jours plus tard, des parents d'élèves ont protesté contre les mauvaises conditions de scolarisation de leurs enfants, dans la même wilaya. A Khemis Miliana et autres localités de la wilaya de Aïn Defla, des habitants, qui se sont exprimés récemment sur les ondes de la radio nationale, ont dénoncé l'absence de simples commodités de la vie (routes, eau, électricité, gaz, centre de santé'). A l'est du pays, notamment à Souk Ahras, Oum El-Bouaghi et Guelma, des habitants de plusieurs cités et villages sont restés sans eau pendant plus d'une dizaine de jours au début du mois de septembre. Le même problème a été signalé au sud et à l'ouest du pays.
La souffrance et la galère des Algériens sont rapportées quotidiennement par les différents organes de la presse nationale. Dans les pages consacrées à l'information de proximité, il est rare de tomber sur un événement heureux, tant les carences dépassent tout entendement au point que l'on croirait que les milliers de projets de développement annoncés ne sont plus que'de vains mots.


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