Algérie

Emeutes de Ghardaïa



Emeutes de Ghardaïa
La Direction générale de la Sûreté nationale a institué une commission d'enquête pour «déterminer une éventuelle implication» de ses éléments dans les événements qui ont ébranlé dernièrement la région de Ghardaïa. C'est ce qu'a révélé M. Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique et contrèleur de police au sein de la DGSN, lors de son passage, hier, au forum du quotidien Liberté.Abder Bettache - Alger - (Le Soir)Selon ce haut responsable de la Sûreté nationale, «les services de police sont intervenus et ont agi en toute impartialité lors de ces événements et si des cas isolés ont été signalés ici et là , des mesures appropriées seront prises à l'encontre des personnes reconnues coupables». Pour Aïssa Naïli, «s'il y a des dépassements qui ont été enregistrés ou signalés, une commission d'enquête aura à déterminer le degré d'implication de la ou des personnes concernées».Le représentant de la DGSN a tenu à indiquer que «la gestion sécuritaire des manifestations pacifiques ou des attroupements tumultueux (”?) est une préoccupation prioritaire et majeure, sérieusement prise en charge par le haut commandement de la Sûreté nationale, qui a procédé à la mise en place d'un nouveau concept opérationnel, afférent à la gestion démocratique des foules».L'orateur a également relevé que «l'usage de la force publique obéit à des règles strictes et précises, à savoir le cadre juridique qui définit les différents aspects de la légitime défense, la nécessité absolue qui est le danger imminent sous toutes ses formes et la proportionnalité entre la menace et les moyens usités pour la contrecarrer».Et d'ajouter : «La force publique peut intervenir contre les manifestants directement, sans sommation préalable, dans deux cas essentiellement, à savoir lorsque les éléments de la force publique font l'objet d'actes de violence ou sont agressés directement par les troublions et lorsque les éléments de la force publique n'arrivent pas à se maintenir sur les lieux qu'ils doivent protéger, sans faire usage de leurs moyens conventionnels.»«Le concept, portant gestion démocratique des foules, préconise de privilégier le dialogue et la persuasion avec les manifestants récalcitrants», a indiqué l'invité de Liberté. En termes de chiffres, M. Naïli a indiqué que l'année 2013 a connu une baisse significative des troubles à l'ordre public, soit moins 3 455 cas par rapport à 2012. Toutefois, le nombre de personnes blessées lors de ces troubles en 2013 a augmenté de 170, dont 84 policiers.Les statistiques de la Direction générale de la Sûreté nationale font ressortir qu'au cours de l'année 2013, il a été enregistré environ 1?447 grèves à l'échelle nationale et «qu'en matière d'activités de sécurité touristique, il a été enregistré 2 769 missions d'escortes effectuées au profit de 17?668 touristes étrangers ayant visité l'Algérie au cours de l'année 2013, contre 2 057 missions d'escortes effectuées au profit de 16 965 touristes étrangers en 2012, soit une baisse de 703 touristes et 712 missions d'escorte».Enfin, le conférencier dira que les unités opérationnelles de la Sûreté nationale ont été également appelées à assurer la gestion sécuritaire des troubles à l'ordre public, répartis entre quelque 6 531 mouvements de protestations et 102 incidents sportifs, au cours de l'année 2013.




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