Algérie

Emeutes d?El-Ançor : 18 mois de prison requis contre 24 accusés



Le procès des personnes arrêtées lors des émeutes qui ont secoué la localité d?El-Ançor, dans la wilaya d?Oran, a eu lieu hier, devant le tribunal correctionnel d?Aïn El-Turck.

Le représentant du ministère public a requis une peine de 18 mois de prison ferme, assortie d?une amende de 10.000 DA, contre 24 accusés.

Contre les personnes en fuite, au nombre de 6, il a requis un mandat d?arrêt.

A l?issue des débats et des plaidoiries, le verdict a été mis en délibéré pour lundi prochain. Ce n?est qu?à 13h30, que le coup d?envoi de ce procès a été donné.

Si aucun incident majeur n?a été enregistré hier, grâce notamment au dispositif sécuritaire imposant déployé dans le pourtour du tribunal, pris d?assaut par plusieurs centaines d?habitants d?El-Ançor, il n?en demeure pas moins que l?atmosphère était «électrique».

Les 24 accusés, dont 19 placés sous mandat de dépôt depuis jeudi, étaient poursuivis pour attroupement illégal non armé, trouble à l?ordre public, destruction de biens d?autrui et vol. 6 autres mis en cause, en état de fuite, devaient être jugés par défaut. Cité en premier, le représentant local de l?UNJA, l?un des cinq accusés remis en liberté provisoire par le parquet, a insisté sur le caractère pacifique et légal de la manifestation observée par la population, du 24 au 26 octobre.

Parlant en son nom, mais également au nom du mouvement associatif local qui a initié l?action de protestation contre les carrières de «Djorf El-Alia», le même accusé a décliné toute responsabilité dans la tournure violente qu?a pris le rassemblement. «Une évolution tout à fait inattendue, a-til ajouté, d?autant que les négociations des  associatifs avec le chef de daïra, d?une part, et avec les instances de wilaya à leur tête le P/APW, le DMI et le sénateur Djelloul Brahma s?étaient soldées par des promesses officielles pour la prise en charge des revendications de la population concernant l?impact des gravières situées à proximité du tissu urbain».

Cependant, les zones d?ombre entourant les circonstances exactes du «déclic», qui a fait basculer la manifestation pacifique en une révolte, n?ont pas été éclaircies, les déclarations faites à l?audience ayant été très contradictoires. Le président de l?Association pour la protection de l?environnement et du patrimoine ?ONSA?, Mrah El-Ansri, s?est défendu de toute accusation, dénonçant «un complot ourdi contre lui par des parties occultes».

Après la plaidoirie du juriste représentant l?APC d?El-Ançor, qui s?est constituée partie civile, le représentant du ministère public a pris la parole. Insistant sur la gravité des faits en soulignant «les actes de dégradation de biens publics et privés, le vandalisme, le pillage et l?incendie volontaire qui ont visé la base de vie et une partie du parc roulant des deux sociétés minières  algéro-turques CPMC-Kogay et Chifa Balast-Ozmert», a vertement chargé les personnes mises en cause.






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