Algérie

Embryonnaire



Au début de l'année 2020, le gouvernement a annoncé la création du ministère de l'Industrie pharmaceutique, dirigé, toujours, par Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. L'objectif derrière la création de ce ministère était de promouvoir la production locale de produits pharmaceutiques, en vue de placer l'Algérie au premier plan de la production et de positionner le pays comme un hub régional dans le secteur. Presque deux années, plus tard, qu'en est-il réellement' Une pénurie en cache une autre. La pandémie de Covid-19 a exposé les faiblesses pharmaceutiques nationales. Elle a, aussi, mis en évidence leur forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Sur le terrain, l'Industrie pharmaceutique nationale a été prise dans la tempête Covid. Difficile, voire impossible, de s'approvisionner en matières premières fabriquées en Asie. Dans ce sillage, il y a cependant, lieu de constater que la pandémie n'a fait que révéler des faiblesses existantes. Pourtant, les pouvoirs publics ont adopté une série de mesures pour dynamiser la filière pharmaceutique, notamment par la création d'une direction en charge de la régulation du médicament, une seconde dont les activités seront consacrées à la veille stratégique et la pharmaco-économie et une direction de l'industrie des produits de soins. En outre, le Plan d'action du gouvernement prévoit une «meilleure sécurité sanitaire» portée par le secteur de l'industrie pharmaceutique, notamment à travers la réforme de la réglementation et la disponibilité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. L'autre aspect abordé dans le Plan d'action a trait à la promotion de la fabrication locale des intrants et matières premières et la poursuite de l'encouragement des investissements orientés vers les produits utilisés dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Cette dernière a bouleversé la production mondiale de principes actifs destinés à la médecine. En tant que client en bout de chaîne, l'Algérie a du mal à s'approvisionner. Or, l'Industrie pharmaceutique nationale demeure à l'état embryonnaire. Et son développement demeure une urgence, tant pour préserver la Sécurité sanitaire nationale que pour son poids majeur dans l'économie nationale.Edifier une industrie pharmaceutique performante implique un changement de cap et une réorganisation du secteur de la recherche, en donnant la priorité aux produits biologiques, biosimilaires et produits princeps biologiques, et pouvoir ainsi atteindre l'étape de conception de vaccins, expliquait, récemment, l'expert en industrie pharmaceutique,le docteur Mohamed Nibouche. Certes, selon les déclarations du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, la relance du secteur de l'industrie pharmaceutique avait permis une baisse de la facture d'importation, avec une économie de 500 millions de dollars escomptée pour l'année 2021, sans pour autant révéler la facture des médicaments.
Selon lui, les investissements seront orientés vers les médicaments à haute valeur ajoutée, notamment les médicaments anticancéreux, les insulines et autres produits strictement importés de manière à couvrir 70% des besoins nationaux et à réduire les déséquilibres de la balance commerciale. Des prévisions à vous donner des maux de tête en l'absence du...Paracétamol.


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