Algérie

Embouteillages et circulation au ralenti : Alger sous haute tension



Embouteillages et circulation au ralenti : Alger sous haute tension
Alger est de plus en plus en proie à d’interminables embouteillages qui mettent les nerfs des automobilistes à rude épreuve.

Malgré les trémies réalisées et les nouvelles autoroutes, la capitale n’arrive pas à se débarrasser des encombrements à toute heure.

Le salut viendra de la généralisation de tramway et de l’inauguration du métro. Ces nouvelles réalisations vont désengorger la capitale et soulager la circulation routière.

Alger est la capitale du pays et elle concentre les fonctions de commandement et de pouvoir politique, mais elle est aussi et surtout une métropole régionale dont l’aire d’influence dépasse les limites de la wilaya d’Alger.

Ainsi, l’aire d’influence d’Alger englobe les wilayas limitrophes de Blida, Boumerdès et Tipasa, avec des déplacements pendulaires et des mobilités quotidiennes de type navette entre la capitale algérienne et ces wilayas limitrophes, et même d’autres wilayas plus lointaines comme Médéa et Tizi Ouzou.

A terme, une fois le programme AADL achevé, on assistera à un fort mouvement de migration des couches sociales supérieures et moyennes qui ont un taux de motorisation plus élevé que la moyenne des ménages algérois, notamment dans sa partie occidentale (El Achour, Draria, Douéra) qui pose des problèmes de saturation des capacités de charge des voies de circulation routière.

Le centre-ville a perdu une partie de ses résidents les mieux lotis économiquement au profit de nouveaux usagers professionnels (commerçants, professions libérales, employés de sociétés privées), à activités essentiellement diurnes, qui viennent travailler la journée pour repartir le soir venu, augmentant en cela les déplacements pendulaires quotidiens du centre vers la périphérie.

La multiplication des opérateurs privés a, certes, permis d’augmenter de manière très significative l’offre quantitative des transports collectifs dans la wilaya d’Alger, mais elle a engendré une dégradation des conditions de déplacements dans la capitale.

Aucun respect des horaires, bus vétustes et souvent en très mauvais état, le privé n’accorde aucune importance au confort des usagers. Seul le profit compte. Il n’est pas rare que des bagarres éclatent et la promiscuité crée des tensions.

Quant aux taxis, il faut d’abord demander aux conducteurs sa direction et non l’inverse.

A la tombée de la nuit, c’est le règne des clandestins qui imposent leur loi. Si vous voulez aller à la périphérie, vous devez payer «coursa» à un prix qui peut aller jusqu’à 1000 DA ! Et ces pratiques se font quelquefois à quelques mètres d’un barrage de police !

Il y a une multiplicité des textes et fréquence de leur mise à jour laissant croire à une absence de vision à long terme, créant souvent des situations où la gestion des réseaux et des systèmes de transport relève de l’improvisation sous la contrainte des événements, plutôt que de la rigueur nécessaire pour assurer à la population des services de qualité.

Kamel Benelkadi


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