Algérie

Elu avec un peu plus de 53% des voix



Sarkozy appelle à la création de l’Union de la Méditerranée Les élections présidentielles françaises ont consacré, comme prévu, Nicolas Sarkozy avec un score plutôt large estimé à 53,2% contre 46,8% pour sa rivale de gauche Ségolène Royal. C’est une victoire éclatante du candidat de la droite Nicolas Sarkozy qui a su répondre aux attentes de l’électorat français qui était demandeur de changement. Considéré comme le traître de la droite, en 1995, lorsqu’il a soutenu Edouard Balladur, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être «cordialement» haï par les chiraquiens, Sarkozy a su patiemment remonter la pente et même prendre les rênes de l’UMP se propulsant comme premier présidentiable de la droite. Un présidentiable qui a fait une offre de changement aux Français et sur laquelle il a été suivi tant il a toujours dominé les sondages avant, pendant et après les campagnes du premier et second tour. L’autre lecture à faire de scrutin est la très forte participation de l’électorat français qui a avoisiné les 86% et qui traduit un autre échec cuisant pour le tenant de l’extrême droite, Le Pen, qui a appelé au boycott. Par ailleurs, Ségolène Royal a été la première à réagir aux résultats de ce scrutin. Une réaction très fair-play, ont noté les commentateurs. «Le suffrage universel a parlé. Je souhaite au prochain Président d’accomplir ses missions», dit-elle en souriant. Anticipant les contrecoups qui ne manqueront pas de frapper la gauche, Mme Royal s’affirme déjà comme celle qui va mener le combat du changement dans la gauche. «Quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera pas», a-t-elle déclaré. Elle a affiché son intention de poursuivre la «rénovation de la gauche». «Je continue avec vous et près de vous», a-t-elle déclaré, souriante, devant ses partisans à Paris. «Ce que nous avons commencé ensemble, nous allons le continuer ensemble», a-t-elle ajouté. «Vous pouvez compter sur moi pour approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles. C’est la condition de nos victoires futures», a-t-elle ajouté en allusion à sa main tendue à l’UDF. Quant au tout nouveau président de la République française, son discours est à mettre sur le chapitre d’un discours programme. Il a tout d’abord remercié ses partisans et ses électeurs, mais Sarkozy a fait preuve d’une grandeur politique en déclarant que sa «pensée va à Mme Royal. J’ai du respect pour ses idées pour lesquelles des millions de Français ont voté» se plaçant immédiatement comme le président de tous les Français. Mais la partie la plus intéressante de son discours a été le passage où il a appelé les peuples de la Méditerranée à surmonter toutes les haines. L’allusion est claire à l’Algérie qui ne cesse de réclamer la repentance de la France pour ses crimes coloniaux avant toute discussion sur un traité d’amitié. Mais voilà, Sarkozy est désormais un président français qui n’a pas été un acteur direct de la «guerre d’Algérie» et donc c’est un président libéré de toute pression du passé avec lequel l’Algérie n’aura pas trop de difficultés à instaurer un climat plus détendu dans les relations bilatérales. Cette assertion est d’autant plus crédible que, le dorénavant ex-candidat Sarkozy a clairement étalé son idée de lancer une Union de la Méditerranée calquée sur l’image de l’Union européenne qui pourra propulser les pays des deux rives dans une nouvelle dynamique de coopération à tous les niveaux : sécuritaire, économique et lutte contre l’émigration clandestine.


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