Algérie

Elles tournent!



«Lumières sur les cinéastes algériennes!» Vous l'aurez compris, pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes, un événement des plus intéressants, baptisé «Elles tournent» se tiendra à l'Institut français d'Oran, sis au 112, rue Larbi ben Mhidi, les 9 et 10 mars prochain. Cette manifestation, nous apprend -on,est «née de la rencontre à Paris entre Zoulikha Tahar et Rima Kerkebane, deux jeunes réalisatrices toutes deux passées par l'université d'été de la Fémis».Elles nous expliquent le pourquoi de ce projet: «Durant cette expérience, nous avons fait la rencontre d'autres femmes du monde du cinéma, originaires d'Haïti ou du Liban, toutes semblaient avoir les mêmes difficultés et les mêmes ambitions.Le cinéma féminin s'invite à El Bahia
En Algérie, nos films n'ont pas trouvé l'occasion d'être restitués et au fil des échanges, nous en sommes arrivées à l'amère conclusion que c'est souvent à l'extérieur du pays que les artistes algérien.ne.s arrivent à se rencontrer, que c'est de plus en plus par le biais des fonds étrangers qu'elles et ils arrivent à se former, à se produire et à diffuser leurs travaux.» Et d'en conclure:
«Soucieuses de la place des femmes dans les métiers du cinéma en Algérie, et dans le monde, ainsi que du rapport déséquilibré Sud/Nord, avec tout ce que cela implique comme questionnements et enjeux décoloniaux et postcoloniaux, mais surtout riches des différentes rencontres et discussions engagées que nous avons eues durant nos parcours respectifs avec des cinéastes femmes d'autres pays, nous avons senti le besoin de créer du lien en Algérie d'abord.». Désirant que la première édition soit entièrement dédiée aux cinéastes algériennes, les deux organisatrices des Journées du film de femmes d'Oran, indiquent: «Nous souhaitons que cet événement se déroule le 9 et le 10 mars de chaque année.
La première édition aura lieu en 2022 à l'Institut français d'Oran et aura comme thème «Lumière sur les cinéastes algériennes».
Les projections des films sélectionnés seront chaque année accompagnées de tables rondes, de conférences avec des formatrices, des chercheuses, des réalisatrices, des productrices, des techniciennes ainsi que des distributrices, qui partageront leurs expériences et leurs travaux.». Et de relever enfin leur motivation de par ce projet qui «se veut une rencontre annuelle à Oran avec une intention de diriger chaque édition vers une région du monde pour ainsi favoriser plus de liens entre les cinéastes». Aussi, le programme qui se veut éclectique débutera donc le mercredi 9 mars en matinée avec le mot d'ouverture de Rima Kerkebane et Zoulikha Tahar, réalisatrices, autrices et fondatrices des Journées du film de femme d'Oran. Il sera suivi par la présentation de la démarche du collectif Cinéma mémoire, un espace de formation et de réflexion, autour du cinéma documentaire, porté par Habiba Djahnine, réalisatrice et cofondatrice du collectif Cinéma mémoire.
Des films et des réflexions
L'après-midi sera consacré au «Regard à l'épreuve des films du catalogue Cinéma mémoire»; Suivra un atelier participatif de Sonia Ahnou, monteuse, pédagogue du cinéma féministe. Autour du «féminisme à l'image» une série de projections de courts métrages sera présentée, suivie de débats.
Il s'agit d'«une vie d'essais» de Zoulikha Tahar, «Les filles de la montagnarde» de Wiame Awres et «Dis-moi Djamila, si je meurs comment feras tu'» De Leïla Saâdna. Enfin, sera projeté à 18h «Jusqu'à la fin des temps», long métrage de Yasmine Chouikh.
Le lendemain, 10 mars, la matinée sera consacrée à une table ronde qui abordera le sujet des métiers du cinéma, entre actrices, techniciennes et productrices en Algérie.
De 14h à 15h, il sera question d'un débat autour du sexisme dans l'audiovisuel en Algérie par Sabrina Boukhorsa, consultante en communication inclusive. Suivra de 15h à16h un autre débat autour de «créer en Algérie/ Présentation des différents ateliers, formation et fonds d'aide à l'écriture de l'Institut français d'Algérie pour soutenir la création dans le pays par Ahlem Gharbi, directrice générale de l'Institut français d'Algérie.
L'après-midi sera projeté une série de films placés sous la thématique: «La société au prisme du film documentaire.
En effet, le public pourra apprécier à la fois des courts métrages ainsi que des formes sonores. Il s'agit de «Paris, mépris!» de Rima Kerkebane, «Paroles de sourds» de Imene Salah, «Position» de Sara Kheladi, «Ghorba-légende» de Amel Kateb, «La grosse moula ou li michan» de Amira Louadah, «Drapeau du japon» de Nesrine Benyahia, «Aïn el Sefra...le désert des attractions» et enfin «El mendjour» de Assia Khemici.
En somme, un très bon et riche programme. Pour y assister, réservez vos places dès maintenant en envoyant un mail à l'adresse suivante: [email protected]
À ne pas rater donc!


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