Il y a deux semaines, j'ai parcouru, à pied, le trajet qui mène du centre- ville à Poirson, à El-Biar. Pour faire à la fois un peu d'exercice et rendre visite à une amie. Pour la balade, j'ai choisi d'étroites ruelles, bordées de jolies maisons coloniales, entretenues avec un goût certain. Il m'est arrivé, pour reprendre mon souffle, la montée étant épuisante, de m'asseoir, un instant, sur des escaliers en marbre soigneusement lavés. Mais le charme dans pareils cas est toujours vite rompu ! Bouteilles en plastique et détritus en tous genres ont gâché ma montée jusqu'au boulevard Bougara. S'il est vrai que les autorités locales ne nettoient jamais les endroits peu fréquentés, les riverains, eux, ne font pas mieux. Il y a quelques mois, en réaction à une chronique sur la saleté d'Alger, un lecteur m'a écrit ceci :«Suite à mon séjour en Algérie, l'année dernière, j'ai publié des commentaires sur Facebook et je vous ai relaté, par mail, un voyage effectué entre Alger et Tlemcen, dans un taxi collectif avec pour fond musical des psalmodies coraniques. J'ai écrit aussi concernant la saleté et mon effarement devant le laisser-aller des autorités. J'ai reçu des messages me traitant d'ennemi du pays, m'accusant de ne pas aimer les beautés de l'Algérie et surtout que je me faisais un malin plaisir de dénigrer l'Algérie publiquement.
Concernant le maire d'Alger, je vous informe qu'à titre de récompense pour travail accompli, il a bénéficié d'un séjour tout compris au Canada, principalement à Montréal et à Ottawa. Il était accompagné par le puissant, incompétent et inamovible Zoukh, alors wali d'Alger. Celui qui a contribué à clochardiser la capitale du pays. Bien des fois, l'envie me prend de revenir au pays et d'y faire un peu de bénévolat. Mais je n'accepte pas l'incivisme et surtout pas la saleté. J'ai été surpris, lors de mon séjour, que même dans les hôtels, dont la nuitée tournait autour de 5 000 da, l'hygiène soit à reconsidérer. À la réception, on me dit, suite à ma plainte, que les employés ne sont pas consciencieux, tandis qu'une employée me confiait pourquoi travailler dans un hôtel en Algérie relevait de l'esclavage moderne.»
M. B.
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Posté Le : 05/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com