Dans le cadre des dispositions prises par la commune d'Oran visant à
récupérer son patrimoine, une commission composée de plusieurs services sera
installée avant la fin du mois en cours pour faire un état des lieux des salles
de cinéma appartenant à la commune et qui ont été cédées en location à des
particuliers.
Selon des sources proches de la division des affaires économiques, la
commission aura à visiter, dans un premier temps, une dizaine de salles qui ont
fait l'objet d'une concession il y a presque deux décennies, voire plus pour
certaines salles. Nos sources indiquent que la décision de mettre en place
cette commission a été prise après un constat faisant état de la dégradation de
plusieurs salles de cinéma qui ne sont plus exploitées et qui sont carrément à
l'abandon. Cet état de fait a été décrié par le maire d'Oran qui a insisté
auprès des services concernés pour la récupération de ces salles en vue de leur
utilisation à bon escient. Les mêmes interlocuteurs soulignent que la majeure
partie de ces salles qui ont été concédées pour des contrats de longue durée (plus
de trente ans), à des prix «dérisoires», ne sont pas actuellement exploitées et
menacent ruine. A travers cette démarche, la commune d'Oran aspire à récupérer
le maximum de salles inexploitées et celles dont les contrats sont arrivés à terme et qui n'ont pas été renouvelés. Sur la base
du rapport de cette commission, les services procéderont au tri des salles qui
nécessitent une réhabilitation ou des aménagements pour être transformées en
salles de spectacles ou de conférences et celles qui doivent carrément être
démolies pour pouvoir récupérer les assiettes de terrain qui serviront à la
projection d'équipements d'utilité publique. Nos sources indiquent que sur la
trentaine de salles héritées de l'ère coloniale, les salles encore en activité
se comptent sur les doigts d'une main. Après les années fastes du cinéma, la
commune d'Oran, pour diverses raisons, ne pouvant plus gérer ces espaces, avait
décidé de concéder plus d'une quinzaine de salles en location à des
particuliers avec pour obligation de maintenir l'activité cinématographique. Certaines
salles ont dû fermer leurs portes une ou deux années après leur exploitation, alors
que d'autres ont été carrément détournées de leur vocation. La commune d'Oran, pour
sa part, s'est contentée de gérer quatre salles, à savoir le Maghreb, El Feth, Es-saada et la salle Marhaba actuellement en ruine.
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Posté Le : 22/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com