Elles ne représentent aucun danger pour l’homme

3.000 sources radiologiques recensées en Algérie «Il existe plus de 3.000 sources radiologiques en Algérie.» C’est ce qu’a indiqué hier le professeur Mahrez Bouchefar du Centre national pour l’énergie atomique. Lors d’une journée d’étude sur la gestion du risque radiologique, organisée par la direction de la protection civile d’Alger, le conférencier a indiqué que les sources sont diverses et variées, allant des aliments à l’eau minérale jusqu’au médicaments ou aux produits cosmétiques et de beauté, à l’eau de mer ou de rivière, à la pluie, au sol… «sans conséquences nuisibles». Il signalera également au passage que l’application des rayons ionisants en Algérie s’est accrue ces derniers temps, essentiellement ceux «rentrant dans les domaines des hydrocarbures, de l’agriculture, de la médecine et dans l’industrie, le domaine le plus exposé». Il citera également «la cigarette qui contient une source radiologique mais qui n’agit pas en tant que telle». Dans son exposé technique, il indiquera aux cadres de la protection civile, de la police et de la gendarmerie nationale présents à cette journée que «la radiologie est un mot qui fait souvent penser aux grandes catastrophes humaines et naturelles, mais que les sources de rayonnement radioactif rentrent dans la vie quotidienne de l’homme à des degrés très minimes». Selon lui, il existe différentes sources de rayonnement, «cosmiques et artificielles» et que l’homme est exposé à des rayons X, les rayons Gamma, les neutrons et les rayons ionisants. «Seuls les neutrons représentent une dangerosité pour l’homme, touchant souvent les organes sensibles tels les seins, la moelle, les poumons, l’estomac, etc.». Et de préciser que les recherches ont révélé que la femme est plus résistante aux rayonnements que l’homme. Pour ce qui est de la protection de l’homme contre les rayons forts, ceux utilisés à des fins industrielles, il dira que les entreprises concernées doivent suivre un certain nombre de procédures préventives pour éviter d’éventuels dégâts. C’est dans ce cadre d’ailleurs que le décret de 2005 pour la protection de l’homme des radiations a été promulgué. Il institue notamment un plan d’urgence pour les entreprises utilisatrices des sources ionisantes, en incluant le plan d’intervention, les dispositions de protection des utilisateurs et les moyens d’intervention en cas de nécessité. C’est dans ce cadre d’ailleurs que la protection civile a entrepris un programme de formation de base de ses cadres.