Elles dépasseront les 50%, selon Sidi Saïd

Les augmentations interviendront fin avril Le secrétaire général de l’UGTA a affirmé que la nouvelle grille des salaires sera effective fin avril et touchera près de 1,5 million de travailleurs. Les statistiques de la Fonction publique parlent, selon Sidi Saïd, d’une augmentation dépassant les 50%. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III, le patron de la centrale syndicale a estimé que l’UGTA n’a pas à rougir des acquis sociaux arrachés après 5 années de négociations. «Le statut général de la Fonction publique, suivi de la grille des salaires, a demandé 17 ans de combat syndical», a-t-il rappelé en estimant que le syndicalisme est une activité constante. Et, à l’heure où se tient son 11e congrès, on assiste en toile de fond à des tensions sociales. Dans ce contexte, le Secrétaire général de la centrale syndicale reconnaît que les augmentations demeurent dérisoires par rapport au pouvoir d’achat. Sidi Saïd invite, au passage, les pouvoirs publics à doubler des mécanismes de surveillance des prix de produits de première nécessité pour ne pas greffer encore plus les salaires des travailleurs. Dans le même ordre d’idées, Sidi Saïd a souligné encore une fois que les 44 statuts particuliers sont au niveau de la direction générale de la Fonction publique. Après leur promulgation, la centrale se penchera aussitôt sur le dossier crucial des régimes indemnitaires, dossier qui permettra d’étoffer, soutient-il, un peu plus la fiche de paie des fonctionnaires. Concernant les salaires impayés, le chef de file de l’UGTA recense plus de 200.000 dossiers traités. Quant à ceux restés en suspens, il déclarera qu’ils seront rediscutés ultérieurement avec le gouvernement. Interrogé aussi sur le pacte économique et social, le secrétaire général de l’UGTA soulignera que celui conclu conjointement avec le patronat et les pouvoirs publics est un espace de débat et d’entente qui a fixé ses objectifs pour quatre années. Il a mis à jour, d’après lui, les questions pertinentes de la grille des salaires, des conventions de branche et du développement économique. En attendant, il aura à plancher sur d’autres éléments à l’avenir. L’on comprend, par ailleurs, de son intervention, que le patron de la centrale syndicale compte jouer à l’avenir sur les augmentations salariales, notamment les points indiciaires. Questionné sur sa réélection «acquise», Sidi Saïd évasif dira qu’»il ne faut pas avoir une vision réductrice du congrès représenté par 1.600 délégués». L’enjeu fondamental, selon lui, est, avant tout, la prise en charge des revendications des travailleurs. Approché sur la pertinente question des syndicats autonomes, qualifiés par ses soins de chahut de rue, Sidi Saïd calme le jeu en invitant les syndicats à une démarche collective loin de la surenchère. «Qu’ils soient les bienvenus, ils ont leurs démarches, nous avons la nôtre. Nous avons prôné le dialogue et la concertation comme instrument efficace pour faire avancer les revendications; eux, ils ont choisi la protesta. Ils en portent toute la responsabilité. La pluralité syndicale, conclut Sidi Saïd, est née de l’initiative de l’UGTA. Sur la prochaine tripartie, Sidi Saïd a indiqué qu’une commission de préparation est à pied d’œuvre. Les recommandations du congrès seront incluses dans le programme d’action. Abed Tilioua