L'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) a annoncé, hier, le lancement prochain d'une «Bourse de partenariat» via sa plateforme numérique afin de rapprocher entre eux des investisseurs algériens et étrangers. Selon le Directeur général de l'Agence, Omar Rekkache, cité par l'APS, il s'agit d'un mécanisme par lequel les investisseurs, locaux ou étrangers, annoncent leurs désirs de partenariat, tandis que l'AAPI sera le lien entre les deux parties pour aider à concrétiser les projets proposés.Cette Bourse, dont il est attendu de «créer du dynamisme» dans le domaine de l'investissement et des partenariats, sera lancée après la promulgation de la loi fixant les conditions et les modalités d'octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l'Etat et orientés vers la réalisation des projets d'investissement. Le DG de l'AAPI a également précisé que le développement de la plateforme numérique de l'Agence, qui se limitait initialement à l'enregistrement des projets, est en cours de réalisation, et qu'elle comprendra tous les services liés à l'investissement. Selon ses explications, outre le lancement de la «Bourse de partenariat», le service de consultation et de demande d'offres de foncier économique sera également ouvert via la plateforme. Les travaux d'amélioration de la plateforme numérique vont permettre aussi d'introduire l'échange d'informations avec les services des douanes et la Direction générale des impôts (DGI). « L'Agence algérienne de promotion des investissements pourra à l'avenir identifier, en temps réel, les projets qui ont commencé à bénéficier des concessions, ainsi que le rythme de leur avancement, et le nombre de postes de travail qui ont effectivement été créés », selon le même responsable. M. Rekkache a rappelé que le protocole signé entre l'AAPI et la DGI, en juin dernier, a facilité l'échange d'informations entre les deux parties pour le suivi des avantages fiscaux, révélant que des « contacts sont en cours avec les services des douanes pour réaliser l'interopérabilité des (deux) systèmes d'information », et qu'il en va de même pour les services du ministère du Travail, a-t-il ajouté. Selon son premier responsable, l'AAPI s'attend à ce que le taux d'enregistrement des projets « triple » après la promulgation de la loi citée précédemment. M. Rekkache a expliqué qu'il s'attend à ce que le nombre de projets d'investissement enregistrés atteigne 1.000 projets par mois, contre 350 actuellement. Il a ajouté que « de nombreuses grandes entreprises ont manifesté leur intérêt à investir en Algérie et attendent l'entrée en vigueur de la loi sur le foncier économique ».
Près de 600 projets enregistrés dans le Sud
L'intervenant a révélé qu'entre novembre 2022 (date du démarrage de l'activité de l'agence) et le 31 juillet 2023, le nombre de projets enregistrés au niveau des guichets uniques décentralisés et du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers a atteint 3.120 projets, d'une valeur totale de plus de 1.731 milliards de dinars, un nombre appelé à passer à 10.000 projets en début d'année prochaine, grâce à la promulgation de la loi sur le foncier économique. Parmi les 3.120 projets enregistrés au niveau de l'AAPI, 3.054 sont enregistrés par des investisseurs locaux, représentant 97,8% du total, pour une valeur de plus de 896 milliards DA, et qui créeront plus de 70.000 emplois. Parmi ces investissements réalisés par des Algériens, 17 sont de la taille des «grands projets», précise le DG de l'AAPI. Par ailleurs, l'Agence a enregistré 66 projets entre partenariat local-étranger (41 projets) et des projets d'investissements étrangers directs (25 projets), d'une valeur totale de plus de 834 milliards DA, qui permettront la création d'environ 9.000 emplois. Les investissements impliquant des étrangers (dont les IDE) sont répartis entre de nombreuses nationalités : avec en tête la Turquie (25 projets) et la Chine (11 projets). Le même responsable a indiqué que l'agence a enregistré une centaine d'autres entreprises étrangères de différents continents exprimant leur intention d'investir en Algérie, « parmi lesquelles de grandes entreprises internationales », et pour certaines, les discussions « sont à un stade avancé ». Les secteurs qui attirent le plus d'investissements sont l'industrie (1.595 projets), pour une valeur de 330 milliards DA, et une prévision de création d'environ 50.000 emplois. Arrivent ensuite les secteurs de la construction, des travaux publics et de l'irrigation avec 462 projets, suivi des secteurs des transports avec 455 projets, de l'agriculture avec (198), des services (192), du tourisme (124) et de la santé avec 94 projets. En ce qui concerne la répartition des projets enregistrés dans les différentes régions, 1.612 projets ont été enregistrés dans les wilayas du nord du pays (48.000 emplois), 927 dans les Hauts-Plateaux (22.500 emplois), et 581 projets dans le Sud pour environ 9.000 emplois.
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Posté Le : 21/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com