Algérie

«elle sera réalisée selon les capacités financières de chaque Etat»



«elle sera réalisée selon les capacités financières de chaque Etat»
Dans un entretien accordé à la Chaîne 3 de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, le Secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne, Mohamed Ayadi, a confirmé que le Comité de liaison de ce vaste chantier se réunira, aujourd'hui à Alger, pour faire le point sur l'avancement des travaux dans chaque pays qui y est connecté ou projette de le faire.Les six pays membres de ce comité sont l'Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Tchad et le Nigéria qui se sont réunis, précise-t-il, pour ce grand projet appelé à desservir leur économie. Il rappelle qu'à l'origine, ce projet avait pour but le désenclavement vu qu'en Algérie, la route s'arrêtait à El Goléa et il fallait poursuivre plus au sud. La vision à l'époque était liée à l'intégration économique à travers l'objet de la route qui est de faciliter le transport, pour que le coût du transport baisse, de façon à ce que le coût du produit baisse et que l'économie puisse s'exprimer. A propos de l'état d'avancement du projet de route transsaharienne, Alger-Lagos, longue de 4.800 km, M. Ayadi signale qu'en dépit de difficultés internes, le Mali, le Niger et le Tchad, sont en train de poursuivre leurs chantiers pour joindre leurs pays à cette méga-infrastructure routière. Il rappelle à ce propos que si, par exemple, le Nigéria a réalisé la presque totalité de la partie qui lui revient, il n'en est pas de même pour le Mali et le Niger qui, en plus de ne pas disposer des mêmes moyens logistiques sont, de surcroît, en butte à une situation instable créée par la présence de groupements terroristes. En faisant, dit-il, un rapide survol, au Tchad il y a 600 km, et 200 km sont faits et 400 km sont en cours. Il reconnaît que si la baisse du prix du pétrole est marquante, fait-il observer, cela ne veut pas dire que les chantiers sont arrêtés, mais cela fonctionne moins bien que par le passé. Cette situation affecte partiellement le Niger qui a fait, dit-il, un effort monumental et il ne reste que 200 km qui sont en cours de réalisation par une entreprise algérienne. Le Nigéria a fait 1.100 km et il est en train de dédoubler son tracé ; l'Algérie, ajoute-t-il, a fait 1.700 km ; il y a quelques problèmes avec le Mali, fait-il remarquer. Prévue pour relier Alger à Lagos, la capitale du Nigéria, un premier tronçon de la route Transaharienne, long de 1.700 km, joignant la ville de Tamanrasset, est opérationnel depuis quelques années déjà. Il ne reste plus qu'un segment de 200 km à terminer pour raccorder l'Algérie au Mali et un second de 10 km pour la jonction. Revenant aux motivations du projet, il signale qu'une première étude sur les échanges commerciaux entre les pays concernés avait montré qu'en pourcentage, les échanges se déroulaient, surtout entre l'Algérie et la Tunisie précise-t-il. Le Nord-Sud et l'étude a conclut sur la nécessité d'un plan d'aménagement du Nord-Mali parce que là, il y a un sous-équipement visible entre Gao et Kidal, qui n'est pas propice à la rentabilité de la route. Il relève au passage que si toutes les institutions étatiques du continent africain s'intéressent de près à l'avancement du projet pour l'important rôle qu'il sera amené à jouer dans leurs divers échanges une fois terminé, ils ne peuvent cependant contribuer à sa construction qu'en fonction de leurs «capacités financières». Mais, dit-il, c'est ensemble que tous travaillent. A la question de savoir s'il n'était pas plus judicieux de relier les pays africains par le rail plutôt que par voie routière, M. Ayadi rappelle que les ingénieurs à l'origine du projet ont été amenés à examiner la comparaison entre ces deux options. Ils ont en conclu, dit-il, que l'un des importants avantages de la route, c'est qu'elle permet de faire du «porte-à-porte», contrairement, dit-il, au train «qui n'est pas du tout rentable» si on le compare aux très nombreuses dessertes que permet la première option sur un temps déterminé. Par ailleurs, en parallèle à la construction de la route, il faut s'occuper du côté social qui touche les riverains. C'est important estime M. Ayadi.


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