Algérie - Revue de Presse

ELLE SERA COMPOSÉE D’ÉLÉMENTS DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE NATIONALE



Une unité antikidnapping pour la Kabylie
«Les éléments composant ces groupes, au niveau de la Dgsn et de la gendarmerie, sont en train de subir des formations spéciales à cet effet», a indiqué le ministre de l’Intérieur. A fléau nouveau, traitement spécial. Une unité composée d’éléments de la police et de la Gendarmerie nationale, entraînée exclusivement pour la lutte contre les kidnappings sera prochainement opérationnelle. «Nous avons formé cette unité spéciale pour juguler ce phénomène», a affirmé, hier, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni. «Les éléments composant ces groupes, au niveau de la Dgsn et de la gendarmerie, sont en train de subir des formations spéciales à cet effet» a souligné le ministre de l’Intérieur.«Le kamikaze de Lakhdaria est un terroriste du Gspc»Interpellé sur le dernier attentat kamikaze à la moto qui a été perpétré contre un camion de l’Armée nationale, le ministre Zerhouni affirme : «Nous n’avons retrouvé que sa tête. C’est un jeune qui a activé dans les rangs du Gspc. Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations complémentaires sur l’auteur. L’enquête se poursuit toujours», a avoué le ministre à L’Expression en marge de la visite du Président.«A l’époque, notre priorité et nos efforts ont été exclusivement orientés vers la lutte contre le terrorisme mais avec l’apparition de ce nouveau fléau, il convient de réadapter nos techniques de lutte», a ajouté le ministre, qui s’exprimait hier lors d’un point de presse animé à la daïra de Lakhdaria, en marge de la visite du Président. Très répandu en Kabylie et particulièrement au niveau de certaines localités de Tizi Ouzou, le phénomène du kidnapping sème la terreur parmi les populations.Aussi, les enlèvements viennent s’ajouter à la liste, déjà longue, de la criminalité qui frappe la société algérienne. Selon le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, quelque 375 enlèvements ont été recensés en 2007. C’est ce qu’a annoncé Yazid Zerhouni, lors de son passage, il y a quelques mois, au Sénat. Arithmétiquement parlant, une alerte au kidnapping est signalée chaque jour, et les raisons sont diverses. M.Zerhouni a précisé que parmi les cas évoqués, 115 enlèvements ont une relation directe avec le financement des groupes terroristes.La même source a avancé un chiffre de 6 milliards de dinars, dont 1,2 milliard versé par les familles des victimes. S’exprimant sur le cas, Yazid Zerhouni a affirmé que le moment n’est pas propice pour la restitution de ces armes. Cependant, il tranquillise les propriétaire de ces armes en affirmant, notamment que «les fusils de chasse ont été tous enregistrés. Ils portent le nom, le prénom et toutes les cordonnées de leurs propriétaires».Plus rassurant, le ministre de l’Intérieur n’a pas complètement écarté la possibilité de restituer les fusils de chasse. «L’Etat procédera prochainement soit à la restitution des armes soit au remboursement», a jouté M.Zerhouni lors d’un point de presse animé au siège de la daïra de Lakhdaria. Pour l’instant, le message du ministre de l’Intérieur est clair. La restitution des fusils de chasse n’est pas d’actualité. Il argumente: «Nous avons remarqué que les porteurs d’armes de ce genre sont devenus des cibles des terroristes. A partir de là, nous avons pensé trouver une meilleure méthode pour les protéger. A travers ces procédures, je dirai que c’est une manière de les protéger.» Le ministre justifie encore par la situation sécuritaire.«Certes, dans plusieurs régions, le terrorisme a été battu. Mais, le danger est toujours présent au niveau de quelques régions. Nous ne pouvons pas agir avec la politique du deux poids, deux mesures. Nous ne pouvons pas restituer les armes aux uns, et pas aux autres.» Suite à cette conjonction d’incertitudes, le ministre évoque le problème de la confiance. «Il y a en quelque sorte un problème de confiance qui se pose», a-t-il évoqué. A travers cette phrase, le ministre veut laisser entendre certainement, que l’Etat ne veut pas s’aventurer à armer des individus auxquels il ne fait pas confiance. Le ministre de l’Intérieur emboîte, ainsi, le pas à son chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Le secrétaire général du RND a annoncé que «le moment n’est pas propice pour la restitution des armes». S’exprimant sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, M.Ouyahia a indiqué que cela «mettrait en danger la vie de ces citoyens, le terrorisme n’étant pas complètement achevé». Pour M.Ouyahia «ceux qui appellent à récupérer les armes sont exactement comme ceux qui appellent à la levée de l’état d’urgence» a-t-il justifié, à une semaine de sa nomination à la tête du gouvernement. Les citoyens ne cessent de réclamer la restitution de leurs armes. Dans cette même wilaya de Bouira, les propriétaires organisent, chaque dimanche, un sit-in pour réclamer leurs armes. A rappeler que l’Etat a décidé de récupérer, au milieu des années 90, les armes qui étaient chez les citoyens, particulièrement en milieu rural.S’agissant de la révision de la Constitution, le ministre dit ne pas être habilité à se prononcer sur cette question. «Même si je sais, je ne le dirai pas. Vous aurez pu le demander au Président de la République qui était ce matin (hier, Ndlr), ici à Bouira».


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