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Elle s'ouvre aujourd'hui à Montreux en Suisse



Elle s'ouvre aujourd'hui à Montreux en Suisse
Ouvrant ses travaux aujourd'hui, la conférence de paix Genève II intervient sur fond de divisions désastreuses au sein de l'opposition mais également sur les scènes régionale et internationale.Face au tollé américain, le SG des Nations unies a retiré à l'Iran son invitation à participer à la conférence Genève II sur la Syrie. Ban Ki-moon avait annoncé dimanche, à la surprise générale, avoir invité Téhéran, jetant un sérieux doute sur la tenue d'un rendez-vous longtemps incertain.Mais l'Iran a refusé de reconnaître le communiqué de Genève de juin 2012 sur la transition politique en Syrie comme condition de sa participation. Sitôt annoncé le retrait de l'invitation faite à l'Iran, la Coalition nationale syrienne, vitrine de l'opposition en exil, a confirmé sa participation à Genève II qui s'ouvre aujourd'hui à Montreux, ville suisse, sur les bords du lac Léman. Pour leur part, manifestement pris de court par l'initiative de Ban Ki-moon, les Occidentaux avaient immédiatement appelé Téhéran à accepter l'idée d'un gouvernement de transition en Syrie, avant de se rétracter lundi et réclamer à cor et à cri le retrait de l'invitation faite à Téhéran.L'Arabie Saoudite, un des principaux soutiens financiers de l'opposition syrienne, a également rejeté toute participation iranienne, estimant que Téhéran est "disqualifié d'office", car il a des forces militaires combattant aux côtés de celles du régime de Damas. Auparavant, le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, avait mis en garde l'opposition syrienne et les Occidentaux contre une "erreur impardonnable" en cas d'absence de l'Iran à la conférence de paix. "Le propre des négociations est de réunir autour d'une table non ceux qui s'apprécient mais ceux dont dépend le règlement de la crise", avait-il averti. Contrairement aux autres parties, Washington a encore fait part de son optimisme. Selon un responsable du département d'Etat qui a requis l'anonymat, le gouvernement américain a reçu de nombreux messages émanant de membres du régime de Damas "impatients de trouver une solution pacifique" à la crise. Il a refusé de donner davantage de détails sur les personnes qui avaient contacté Washington, de peur de mettre des vies en danger, espérant que les négociations en Suisse donneraient "un élan pour trouver une manière de faire comprendre aux Syriens que le problème n'est pas l'Etat de Syrie, le problème est une famille au pouvoir, avide et extrêmement brutale". Le responsable a évoqué la communauté alaouite, dont est issu le président Al-Assad, la plus touchée dans le conflit, selon lui et, de ce fait, attendrait une voie de sortie. Washington n'a pas aussi fermement fermé la porte aux Iraniens qui pourraient rejoindre la conférence plus tard. Ouvrant ses travaux aujourd'hui, la conférence de paix Genève II intervient sur fond de divisions désastreuses au sein de l'opposition, mais également sur les scènes régionale et internationale. La violence de la guerre civile, qui a coûté la vie à près de 130 000 personnes, entraîné l'exode de 2,3 millions de réfugiés vers les pays voisins et provoqué sur le plan interne le déplacement de quelque 4 millions d'individus, s'est également déportée sur les voisins de la Syrie, qui font face à un risque sérieux de déstabilisation. Le Liban héberge aujourd'hui plus de 800 000 réfugiés syriens. La Jordanie et la Turquie en accueillent chacune plus d'un demi-million. L'Irak en compte plus de 200 000 et l'Egypte environ 150 000. Si la stratégie russe a montré une cohérence et une orientation claires depuis le départ, les Etats-Unis et l'Union européenne ont plutôt écouté l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar, qui ont encouragé les djihadistes dont l'objectif est de faire de la Syrie un califat régional, entre autres contre l'Iran chiite et de son incarnation libanaise que constitue le Hezbollah, qui ont fait preuve d'une détermination tout aussi profonde dans le soutien du régime de Damas.D. BNomAdresse email




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