Algérie

Elle s'est déroulée dans de bonnes conditions


Elle s'est déroulée dans de bonnes conditions
Pour une mise au point globale de la situation des secteurs d'activités et du développement local, le wali de Batna, M. El-Hocine Mazouz, a réuni mercredi à l'hémicycle de la wilaya, tous les membres du conseil de wilaya élargi à l'ensemble des présidents des APC.Si l'ordre du jour concernait l'examen de plusieurs préoccupations «officielles», il n'en demeure pas moins que c'est la rentrée scolaire qui s'est accaparée la part du lion. Le fait que chaque année des réalisations pédagogiques sont livrées au secteur de l'éducation, l'on peut dire que cette rentrée 2014 s'opère dans de meilleures conditions. Pour M. Salah Chihab, directeur de wilaya de l'éducation, ce sera 298 000 élèves nouveaux qui feront leur rentrée de classe dans une wilaya qui dispose désormais de 879 établissements scolaires, tous paliers confondus. «Les livres scolaires sont déjà disponibles en nombre suffisant, mais, dira le directeur de l'éducation, les parents d'élèves ne semblent pas se bousculer pour les acquérir pour leurs progénitures, se contentant des livres cédés par leurs familles proches. Les élèves nécessiteux, pour leur part, bénéficient de l'octroi gracieux de livres scolaires en application de la politique de l'Etat. Il est vrai que l'enseignement chez nous, est obligatoire et gratuit contrairement à de nombreux pays. Internat : coup de pouce des autorités, réticence des parents Le directeur de l'éducation a déclaré que les préparatifs de cette rentrée scolaire ont été entamés à la fin de la précédente saison scolaire. Les préparatifs ont été mis à profit par le ministère pour la formation de directeurs d'établissements afin de combler les manques. Mais Batna reste confrontée à un besoin urgent d'une cinquantaine d'économes. Pour l'opération «cartables» au profit des élèves démunis, ce sont la DAL (wilaya), la DAS et la direction de l'éducation, qui sont mises à contribution grâce au budget de l'Etat pour conforter 104 000 cas de bénéficiaires. Le directeur de l'éducation a révélé que les parents d'élèves seraient réticents à envoyer leurs enfants aux internats de lycées et CEM. Les sociologues et les psychologues seraient les mieux placés pour expliciter à travers leurs méthodologies propres, les causes profondes de ces attitudes de réticences. Il s'agit là d'un phénomène sociétal nouveau, propre aux chamboulements ayant donné naissance à une nouvelle configuration de la société. Celle-ci serait le fait des tripotages nés de la décennie noire et de ses post contradictions mentales, socio-économiques et culturelles. Sans doute, les lycées, les CEM et même l'université sont désormais perçus comme des tanières de la drogue et des dépravations morales, suscitant de la peur chez les parents d'élèves. Mais pour le wali, M. El Hocine Mazouz qui avait encouragé dès sa venue à Batna, la promotion de la formule de l'internat scolaire, cette politique aurait l'avantage de faire dans la scolarisation massive des jeunes et des filles des zones rurales, et réduirait les besoins en moyens de transport scolaire. Malik Djouini, directeur de wilaya des transports, a précisé que le parc est constitué à ce jour, de 210 bus, la majorité provenant du ministère de l'Intérieur. Les prestations en la matière toucheraient 38 000 usagers de la population scolaire. La bonne nouvelle de Djouini : le transport scolaire vient d'être renforcé par l'intégration de 22 chauffeurs dotés du permis de conduire de la catégorie «B». Vers la suppression du système des vacations Dans le domaine des infrastructures scolaires, le directeur de l'éducation a évoqué un apport de cinq groupes scolaires dont des extensions dans certaines écoles fondamentales. Vingt nouvelles classes s'ajouteront également aux nouveaux acquis outre une nouvelle cantine de 200 repas/jour. Deux nouveaux CEM, l'un à Hamla (Batna) et l'autre dans la localité de Bouzina auraient été livrés au secteur de l'éducation en plus de celui construit à Tamechit (Batna). On parle d'un net renforcement de l'enseignement secondaire grâce à six nouvelles infrastructures (lycées) de 800 places pédagogiques chacun, implantées dans différentes localités de la wilaya. Celui de Hamla/3 (nouvelle agglomération au sud de Batna) fut inauguré officiellement par le wali et le directeur de l'éducation, le samedi 6 septembre 2014. Deux CEM, une école et un lycée à Hamla contribueront certainement à l'allégement de la forte pression qui pèse sur Batna. Selon des sources officielles, un certain nombre d'infrastructures, encore en cours de construction, ne pourront devenir opérationnelles qu'à la rentrée de 2015. C'est le cas aussi de douze groupes scolaires. En tout état de cause et d'après M. Salah Chihab, directeur de l'éducation, les progrès acquis par la wilaya de batna grâce aux efforts des autorités dans le domaine de l'infrastructure pédagogique vont accélérer et permettre la concrétisation du processus de suppression du système des vacations. Les mises en garde du wali Dans ses interventions, le wali n'a pas manqué d'adresser expressément des mises en garde aux différents responsables, présents dans la salle, les invitant à maintenir la vigilance et le sens des responsabilités. Il a notamment mis l'accent sur la nécessité stratégique de protéger le système éducatif de toutes convoitises et/ou manipulations politiques. Concernant la prime de scolarité que l'Etat verse chaque année aux élèves nécessiteux (3 000 DA), le wali à instruit les responsables du secteur de l'éducation à entériner les versements dans les dix premiers jours de la rentrée pour ne pas répéter la lenteur commise l'année dernière où les versements ont traîné des mois durant. En outre, le premier responsable de la wilaya a sommé les gestionnaires des établissements scolaires, à effectuer les vérifications et contrôles des composantes techniques et sécuritaires des établissements. Tels les cas de l'étanchéité, des sanitaires et de toutes les sources à risques pouvant menacer la vie des élèves. A ce sujet, il y a lieu de rappeler qu'en 2013, 73 élèves d'un établissement scolaire de la localité de Boumegueur (daïra de N'gaous) avaient failli périr par étouffement au gaz brûlé dont la conduite était bouchée par un nid de cigognes, parce que les responsables n'avaient pas jugé utile de vérifier préalablement à la rentrée, la tuyauterie du système et des conduites de chauffage. Ce laisser-aller aurait pu aboutir à une véritable catastrophe humaine. Le wali a, par ailleurs, stigmatisé un des freins au développement local à travers les contrées profondes en l'occurrence, certaines pratiques et/ou réactions négatives dues à une mentalité rurale des temps anciens. En ce sens, comme l'explique le wali, les projets d'implantation d'écoles, CEM et de lycées dans les localités sont strictement dictés par la carte scolaire donc de la planification sans autre considération. «Les autorités ne peuvent pas tomber dans ce piège des susceptibilités locales», devait conclure le wali.


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