Elle qualifie les législatives de sinistre Louisa Hanoune dénonce la 'mi-vacance du gouvernement"

La plus 'médiatique" des politiques algériens, Louisa Hanoune, revient encore une fois sur les dernières législatives qu'elle qualifie désormais de 'sinistres".
La porte-parole du Parti des travailleurs avait pourtant, au départ, présenté cette même échéance de 'tournant décisif", non sans mener campagne pour inciter les citoyens à se rendre massivement au scrutin du 10 mai. S'exprimant hier à l'ouverture des travaux du conseil national de son parti, présenté à son tour de 'très important du fait qu'il intervient en cette période d'exception", la pasionaria a expliqué que le présent CN du parti sera consacré, en grande partie, à l'étude et à l'explication, notamment aux députés, des implications de ce 'sinistre".
Au PT, précise Mme Hanoune, les députés ont le statut de 'fonctionnaires du parti". 'Aujourd'hui, nous vivons une régression démocratique. Le sinistre du 10 mai a généré une situation très étrange, une situation très grave. Le citoyen est vraiment dans l'expectative", s'est-elle écriée. Pour elle, le pays vit désormais 'une sorte de paralysie qui frappe toutes les institutions de l'Etat. On a l'impression que les institutions sont tétanisées et que les responsables ont peur de bouger le moindre élément du puzzle à même d'éviter l'effondrement de son ensemble". Voilà, dit-elle, qui confirme 'la gravité" des dernières législatives. D'où le PT entend consacrer la réunion de son conseil national essentiellement à l'étude d'un projet de 'communiqué d'alerte". 'Devant la situation de mi-vacance dont s'est résigné le gouvernement, nous avons décidé d'élaborer un communiqué d'alerte pour l'interpeller sur la gravité de la situation. Nous interpellons le gouvernement à mettre un terme à sa politique de fuite en avant, car la politique de l'autruche ne travaille pas les intérêts du pays", a-t-elle expliqué. L'objectif de ce communiqué, ajoute-t-elle, étant 'd'aider à la clarification sur la situation politique et à nourrir les discussions". A priori, Mme Hanoune ne manque pas l'occasion pour alerter notamment, sur le 'danger" de prochaine révision de la Constitution, dont la validation du projet pourrait être confiée à l'Assemblée issue du ce même 'sinistre". Elle appréhende, à ce titre, le risque de voir certains articles 'immuables" de la Constitution, supprimés lors de cette révision. Mme Hanoune avertit surtout sur la loi sur les hydrocarbures et appelle à son maintien dans la prochaine Constitution. La sacro-sainte loi des 51/49 et le principe de la préférence nationale, les conditions posées dans les lois de finances complémentaires de 2009 et 2010, le projet du code de travail, sont autant d'autres textes réglementaires sur lesquels insiste également Mme Hanoune. Dénonçant la pénurie de médicaments et la spéculation sur le ciment, la porte-parole du PT n'a pas manqué de briller par un discours ambivalent pour s'enorgueillir de quelques prouesses enregistrées même durant cette période 'très étrange et grave". Elle a cité, à ce titre, l'ouverture de trois instituts pour l'enseignement de la langue amazighe, 'une avancée", dit-elle, la récente décision prise pour la permanisation des travailleurs de la Poste, ou encore la hausse de production de blé enregistrée cette année. Elle s'en prend même à la presse qui 'n'en parle pas ou très peu" !
F A