Musulmans et chrétiens y sont enterrés. Des historiques, des personnalités ou de simples citoyens partagent la même terre. Des tombes chinoises ont fait leur apparition en 2000. Alors que, 70 ans auparavant, les premiers étrangers y sont déjà enterrés. Le carré anglais. Des Australiens, des Canadiens, des Anglais, des Américains et même des Pakistanais y reposent. Des soldats du contingent des alliés «tombés au champ d’honneur», après de rudes combats qui les ont opposés à l’armée nazie sur le sol algérien. Le lieu : le cimetière d’El Alia, le plus grand cimetière d’Algérie. Ce dernier s’étend sur plusieurs hectares. Le cimetière porte le nom très connu de « El Alia », mais très peu savent qui est El Alia. Il s’agit de Hamza El-Alia. Une jeune dame originaire de Sour-El-Ghozlane, dans la wilaya de Bouira, qui avait fait don en 1928 de dizaines d’hectares de terres aux autorités françaises de l’époque pour en faire un cimetière.
La légende dit que Hamza El-Alia est une fille issue d’une famille naili née en 1886 a Sour-El-Ghozlane. Issue d’une riche famille de propriétaires terriens, elle hérita a la mort de ses parents d’une fortune colossale, qu’elle fera ensuite fructifier grâce à son excellent sens des affaires et du commerce. On dit aussi qu’elle deviendra aussi une richissime propriétaire avec des parcelles de terrains à Alger, à Djelfa, à Ain Bessam et à Bouira ainsi qu’à l’ouest de l’Algérie. El – Alia se maria a un instituteur à Alger, elle était une grande philanthrope et avait une âme de mécène. Elle prenait en charge les malades, les orphelins et les nécessiteux. Ses apparitions en public étaient très commentées, ses habits et son apparat ainsi que les bijoux qu’elle portait ne laissait personne indiffèrent.
Constatant le problème de terres pour cimetière à Alger, Elle a décidé d’acheter en 1928 ce vaste lot de terrain auprès d’un colon, offrant ainsi à ses concitoyens un espace pour enterrer leurs morts. Hamza El-Alia Décéda le 17 novembre 1932, n’ayant pas eu d’enfants de son mariage, la rumeur dit que sa mort est due à un empoisonnement. Elle sera enterrée chez elle dans son village natal, à Sour-El-Ghozlane. Hamza El Alia reste la légende mystérieuse du siècle dernier.
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Posté Le : 25/10/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : Kader. K
Source : lesechosdalger.com