Algérie

Elle n'est pas géniale, celle-là '


C'est l'histoire hallucinante d'une fille que l'Algérie, inhumaine, contraint à vivre éloignée de son papa chéri. Une fille d'un ex-Premier ministre, extrêmement généreux avec les siens auxquels il a assuré un avenir radieux. Mais oui ! Ils sont légion ces responsables qui, dès leur nomination à de hautes fonctions, s'empressent de mettre à l'abri leur petite tribu, autrement dit, épouse et progéniture, avant de récompenser ceux qui veillent à entretenir confort et privilèges. On le savait, mais on ne se doutait pas qu'ils pouvaient être aussi nombreux. Elle vit confinée, à Londres, avec sa mère qui a pris ses jambes à son cou quand la situation s'est mise à sentir le roussi pour son époux et à menacer les biens mal acquis par lui. L'épouse s'est empressée de rejoindre la fille à son papa où celle-ci dit ne pas se sentir bien, mais pas bien du tout. Et pour cause ! Il y a son «triste» sort d'exilée et le méchant avenir qui menace son paternel privé de rejoindre les siens. À l'allure où va son désespoir, il ne manquerait plus qu'elle attende de celles et ceux que son ex-Premier ministre de père a saigné(e)s, pour s'assurer un avenir de pacha, de contester sa situation de détenu «injustement» séparé de sa famille !C'est insupportable à entendre, mais c'est vrai ! La fille, inconsolable, se dit désespérée qu'il n'y ait personne pour lui emmener un couffin ! Elle n'a pas parlé de quelqu'un qui lui remonte le moral. Non ! Ce qui lui est spontanément venu en tête, c'est la bouffe. Comme si bien manger était la gâterie suprême. Celle qui compterait le plus, en ces temps de privation qui porteraient sérieusement sur les nerfs des détenus aux richesses mal acquises. Mais, il fallait bien qu'un jour la chance tourne. Même si l'on n'avait, jamais, entendu parler de ministre affamé.
A côté de la fifille inconsolable qui se garde bien de rentrer s'occuper de son père, il y a ces gens honnêtes qui dînent à peine et dorment à l'étroit.
Stupéfaite que l'on puisse éprouver de la compassion pour une copine exilée à dessein, l'une de celles qui ont eu vent de ladite déprime s'est fendue d'une réplique que j'ai adorée. Je vous la raconterai demain.
M. B.
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