Algérie

"Elle n'assurera pas une sortie de l'impasse politique"




Ali Benflis déplore qu'«un projet aussi important ait été annoncé par une simple lettre, lors d'une réunion technique continentale non concernée».Le projet de révision constitutionnelle annoncé, il y a cinq jours, par le pouvoir «ne répond pas aux exigences d'une sortie de l'impasse politique», a déclaré hier, Ali Benflis à Oran lors d'un regroupement régional du parti Fadjr El-Djedid. L'annonce, selon lui a été destinée «à cacher les faits et les réalités de cette crise politique». Ce projet ne constitue qu' «un moyen de diversion et de distraction qu'utilise le régime à chaque fois qu'il subit des pressions...».En réalité, dit-il «le régime sait parfaitement que son projet ne réglera pas la problématique de la vacance du pouvoir et de la paralysie des institutions».Sa préoccupation principale «étant de gagner du temps». Il est pleinement conscient qu'une révision de la Constitution, «n'est pas de nature à régler une crise politique multidimensionnelle», indique-t-il. Le consensus politique constitue un «préalable» à une révision de la Constitution. En critiquant le fond du message, il a relevé que «l'Algérie a consacré une décennie et demie à asseoir une personnalisation du pouvoir et à ériger un système totalitaire». De plus, «les amendements constitutionnels engagés entre 1990 et 2008 ont anéanti le principe de l'alternance au pouvoir et supprimé la fonction de chef du gouvernement». De même que «la fraude électorale a été érigée en faiseur de toutes les institutions et en décideur dans tous les rendez-vous électoraux sans exception».La promulgation de la loi sur les associations, a été «destinée à anéantir toutes les énergies de notre société».Quant aux partis politiques, il est rappelé que «près de six mois se sont écoulés sans qu'il puisse à ce jour procéder au simple dépôt du dossier de constitution de son parti.Dans les démocraties véritables, la création de partis politiques obéit à une simple procédure déclarative et n'est pas régie par une procédure d'agrément qui permet aux gouvernants actuels d'exercer un pouvoir excessif de sélectivité et d'exclusion ou de complaisance et de rétribution».Cette lettre fait allusion «au consensus national, alors que le projet a divisé la classe politique et a provoqué des fractures au sein des élites. Ce projet s'inscrit réellement au service d'un régime politique qui cherche à détourner nos regards sur l'impasse politique et la vacance du pouvoir».Ali Benflis déplore par ailleurs qu'«un projet aussi important ait été annoncé par une simple lettre, lors d'une réunion technique continentale non concernée».




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