Algérie

Elle n'a «d'yeux» que pour l'Afrique



Elle n'a «d'yeux» que pour l'Afrique
Mounia Lazali, alias Mya, la plasticienne et designer, qui ne cesse d'étonner et de «détonner» des sentiers battus et autre recyclage contreproductif.Tant par sa force et que par son énergie insondable. Et cette capacité à rebondir et bondir telle une «féline» aux yeux perçants. Et justement, dans sa nouvelle, fraîche et émoulue exposition intitulée «Kuma» (dont l'acception signifie parole en langue bamabara, au Mali), est un clin d'?il au Mali, à l'Afrique. A travers cette cimaise, se tenant dans le lobby de l'hôtel Sofitel, à Alger, Mya, en témoin oculaire de son temps, pour ne pas dire de son «ton». En nous ouvrant les yeux sur le continent africain. Pour nous rappeler qu'elle est africaine jusqu'au bout des ongles. Et elle y tient. Comme à la prunelle de ses yeux. BLACK IS BEAUTIFULMya porte un regard sincère, instantané, réel, vrai et surtout humain, voire humaniste. Sans exotisme ni toise condescendante. En s'attardant sur les productions de la collection «Kuma», le visiteur ne peut voir qu'avec les yeux de l'amour et de Chimène. Une débauche de couleurs aussi joviales que diaprées.Oui, encore une fois, un hymne à l'amour et à la paix. N'en déplaise aux obscurantistes, aux belliqueux et à la bêtise humaine. Qu'est la guerre.Ce qui captive dans «Kuma». C'est l'éloquence du regard. Tout est dans les yeux. Des yeux «revolver». Un regard qui flingue mais ne tue point. Il touche plutôt. Car des toiles émane une générosité, une luminosité bona fide, vraie, quoi !Une pigmentation sans fard. «Pagnifique» est «Mama Africa», allégorique, filiale, aimante, nourricière, protectrice et «marsupiale», «Binta», un écrin, un écran total de cette beauté d'ébène, «Mali Mousso», un portrait de trois quarts, une jeune femme, une beauté du diable, «Berbérisme I et II», un autre canon de beauté, altière, fière, typique et rebelle, «Mali Boy» et «Bambara», un regard croisé, avec des traits ciselés ou encore «Horoyra» (dignité en bambara), une femme, une mère courage, dont la détresse humaine crève et saute aux yeux. NOBLE GESTEEt puis, cette main levée, une «morgue», un défi, une lutte de survie, un espoir? «La totalité de la vente de la toile ??Horoyra'' sera reversée au modèle (cette mère malienne). C'est une sans-abri vivant avec ces deux bébés, des filles, sous les ponts?» Une femme de parole (Kuma). Digne comme «Horoyra».


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