Algérie

Elle mesure l'effort en matière de formation


Elle mesure l'effort en matière de formation
Deux techniciens à compétence égale, l'un travaillant pour Sonatrach, l'autre pour une compagnie étrangère opérant en Algérie, ne perçoivent pas le même salaire. Généralement, les sociétés étrangères proposent des salaires à six chiffres, Sonatrach des rémunérations à cinq chiffres. Le différentiel en gains salariaux fait que des techniciens, dont certains ont grandement contribué au développement de l'exploration et du forage, quittent la compagnie nationale pour se faire recruter par des entreprises étrangères, notamment au Moyen-Orient. Et la bourse de l'emploi, de même que la nouvelle grille des salaires adoptée, il y a cinq ans, par l'entreprise n'a pas réfréné la fuite des compétences dans le secteur des hydrocarbures.Ainsi, Sonatrach continue à consacrer des ressources colossales à la formation, sans qu'il y ait retour sur investissement. Inquiétante panne dans la gestion de la ressource humaine ' Sur les cinq dernières années, elle a investi près de trente-deux millions de dollars dans la formation. La compagnie dispose de ses propres structures de formation, l'Institut algérien du pétrole (IAP de Boumerdès) en tête. Elle accorde également de l'importance au partenariat avec des universités locales, ou instituts privés spécialisés, pour promouvoir l'entreprise, l'échange et le recyclage des compétences.L'IAP offre plusieurs types de formation au profit des étudiants et universitaires qui veulent poursuivre des études de postgraduation ou d'ingéniorat spécialisées et faire carrière dans le domaine pétrolier. Il ne perd pas de vue le partenariat à l'international, l'industrie pétrolière et gazière étant en perpétuelle mutation notamment en matière technologique et de techniques nouvelles dans l'exploration d'hydrocarbures. Et, c'est dans le cadre de cette coopération que l'institut a envoyé un groupe de techniciens aux Etats-Unis pour le former aux techniques de la fracturation hydraulique, et ce, en perspective de l'exploitation des gaz de schiste par Sonatrach.Il reste à savoir si ces cadres vont revenir au pays, une fois leur formation terminée. Pour ce qui est des passerelles avec le monde des universités, la compagnie nationale était, par exemple, présente au Forum USTHB-entreprises, une rencontre organisée à Alger, à l'occasion du 40e anniversaire de la création de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB). Et à la faveur de ce rendez-vous à forte teneur scientifique, elle a renouvelé, dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant, une convention avec l'USTHB, portant sur la formation et la recherche. L'accord permet aux deux parties d'approfondir la concertation sur des partenariats, notamment en matière de prise en charge d'étudiants stagiaires à Sonatrach. Il permettra, en outre, de développer davantage la recherche scientifique et technologique, en mettant en valeur les compétences locales.Une autre convention-cadre a été également conclue entre la compagnie aérienne Tassili Airlines, filiale de Sonatrach, et l'université Saâd-Dahleb de Blida ; un accord à travers lequel les deux parties s'engagent à consolider des relations mutuellement bénéfiques pour l'université et l'entreprise. Le développement des ressources humaines dans le secteur pétrolier et la préparation de la relève participent d'une réelle volonté de la part de Sonatrach de s'inscrire dans une nouvelle démarche qui prenne en compte la métamorphose que connaît actuellement l'industrie du pétrole à l'échelle mondiale. Il est prévu de recruter, à l'horizon 2018, 9 181 agents à titre permanent.Ces recrutements concerneront essentiellement les diplômés et les profils de formation de niveau technicien supérieur et ingénieur dans les domaines de spécialisation dans les métiers de base, à savoir : la maintenance industrielle, l'exploitation de gisements, la recherche d'hydrocarbures, la sécurité industrielle, le transport d'hydrocarbures et la transformation des hydrocarbures. À fin 2013, 32 découvertes d'hydrocarbures dont 29 par Sonatrach seule ont été enregistrées.Le groupe projette d'investir 42 milliards de dollars dans l'amont pétrolier et gazier pour augmenter sa production à 225 millions de Tep (Tonnes équivalent pétrole) en 2018.Y. S.NomAdresse email


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