Elle estime la condamnation prononcée à l'encontre des accusés insuffisante

L'affaire Sadi-Mira est bien partie pour connaître un second round. Pour cause, le verdict de la justice, rendu le 8 mai par le tribunal d'Hussein-Dey et condamnant Smaïl Mira et les quotidiens Echourouk et Mon journal, ne semble pas satisfaire les deux parties en conflit qui, toutes deux, ont décidé de faire appel. "Eu égard à la teneur du délibéré et pour des raisons opposées, différentes parties, dont nous-mêmes, ont interjeté appel du jugement", a indiqué la famille Sadi dans un communiqué rendu public mercredi 21 mai. Si elle voit dans la condamnation de l'ancien maire de Tazmalt et les médias qui ont relayé ses accusations de "traîtrise" portées contre leur père une reconnaissance du "caractère diffamatoire du délit", les membres de la famille Sadi ne la trouvent pas moins "insuffisante" du fait que "la publication du jugement n'est pas ordonnée". Elle s'est tout de même montrée soulagée de voir ceux qui ont accusé Sadi Amar de collaboration avec la France condamnés par la justice.Commentant le premier dénouement de cette affaire, la famille Sadi a souligné : "Le procès, qui s'est enfin tenu le 8 mai, a mis un terme à la campagne diffamatoire menée par un individu et des organes de presse soudés dans la bassesse. Dénuée de tout fondement, l'opération, qui fut pourtant montée à grand bruit, s'est dégonflée comme une baudruche lors de l'audience : tous les mis en cause se sont déjugés et se sont défaussés les uns sur les autres.""Le verdict est venu consacrer une condamnation inévitable de tous les agents impliqués dans la calomnie qui a souillé la mémoire et l'honneur de deux citoyens du village : Ameur Ali et Sadi Amar", s'est-elle encore félicitée."Le fait marquant de cet événement aura été la constante mobilisation des jeunes villageois, mais aussi des moins jeunes, d'anciens moudjahidine, de membres de l'ALN de la région, de parents de chouhada, tous mus par un sens de l'honneur exemplaire qui mérite d'être salué. Les habitants d'Aghribs et tous ceux qui les ont soutenus ont perpétué les valeurs qui ont permis à la Kabylie éternelle de traverser les vicissitudes de l'Histoire", s'est enorgueillie la famille Sadi avant d'ajouter : "Ensemble, ils ont apporté la démonstration que la solidarité et la volonté des hommes de dignité sont plus fortes que tous les pouvoirs. Intervenant dans une période d'abaissement moral, cet engagement a marqué les esprits (...)."L'engagement formulé le 14 avril dernier de reverser dans les caisses du village l'argent du dédommagement a été réitéré par la famille de l'ancien président du RCD."En signe d'hommage à cette solidarité dans l'honneur, nous, plaignants, confirmons notre engagement à remettre au comité de village d'Aghribs l'intégralité des dommages et intérêts que nous demandons en réparation de la forfaiture qui a visé notre père", a-t-elle souligné.A. C.NomAdresse email