Algérie

Elle est tenace et a la peau dure Quand la bureaucratie fait fi de l''volution technologique



Elle est tenace et a la peau dure Quand la bureaucratie fait fi de l''volution technologique
Faillite - Les multiples discours des responsables quant à la nécessité d'améliorer le service public et d'alléger les démarches administratives, tardent à se concrétiser sur le terrain.Et le simple citoyen se retrouve souvent otage de lourdeurs bureaucratiques exténuantes à chaque fois qu'il entame des démarches afin d'avoir des documents de l'état civil. En cette période de rentrée sociale, les services de l'état civil au niveau des communes sont pris d'assaut du matin jusqu'au soir.
On y assiste souvent à des scènes de violence verbale et, parfois même, physiques entre des citoyens poussés à bout par les longues heures, voire les jours, qu'ils doivent passer pour obtenir des documents, dont la validité ne dépasse pas les trois mois.
Dans certaines communes qui comptent un grand nombre d'habitants, des files d'attente se forment dès les premières heures de la matinée et des listes d'attente sont établies par les citoyens eux-mêmes, pour tenter de mettre de l'ordre au niveau des services totalement dépassés par l'ampleur de la demande. «Dites-moi, s'il vous plaît, quelle est la différence entre un extrait de naissance n°12 et un extrait de naissance copié du livret de famille ' Notre identité, date et lieu de naissance sont-ils différents d'un document à l'autre ' Et puis comment expliquer que ces documents ne sont valables que durant un an ' Ces administrations publiques qui exigent à chaque fois des documents d'état civil sont-elles, en réalité, faites pour faciliter la vie aux citoyens ou, au contraire, la rendre plus pénible qu'elle ne l'est déjà '...», ce sont autant d'interrogations émises par des citoyens rencontrés dans différentes communes de Tizi Ouzou, Blida, Guelma et Sétif. Le décor ne diffère nullement entre ces communes, puisque le besoin pressant de pièces d'état civil contraint les habitants à se débrouiller comme ils peuvent et faire tous les sacrifices pour se «débarrasser d'une charge trop lourde et incontournable». Certains parents d'élèves n'ont pas caché leur mécontentement face à cette situation, estimant que les responsables du secteur de l'Education nationale devraient 'uvrer à «alléger le nombre de documents exigés à chaque rentrée scolaire, comme ils sont en train d''uvrer à alléger les cartables», pour reprendre l'expression de Ali, la cinquantaine, rencontré au siège de la commune de Boufarik, dans la wilaya de Blida. «Des bagarres sont enregistrées quotidiennement que ce soit entre les citoyens ou entre ces derniers et les préposés aux guichets. La pression est insupportable ici, comme dans tous les autres services similaires à travers le territoire national», affirme Saïd, agent de sécurité au siège de la commune de Hammam Debagh, dans la wilaya de Guelma.
Et ce sont souvent ces agents de sécurité qui sont mis en face de la colère des citoyens puisqu'ils sont chargés d'assurer le bon déroulement du travail dans un climat qui échappe parfois à tout contrôle. Car, la vraie solution doit émaner d'«en haut», si on veut réellement mettre fin à ce calvaire constant imposé à des centaines de milliers d'Algériens...


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