La grève des transporteurs de dix wilayas du centre du pays, à laquelle a
appelé l'Union nationale des transporteurs (UNT) pour aujourd'hui, a été
annulée.
La décision de surseoir «provisoirement» au mouvement de grève, indique
un communiqué de l'UNT, intervient après l'appel au
dialogue lancé «par les hautes autorités de la wilaya de Tizi-Ouzou afin de
trouver une issue favorable au mouvement de grève déclenché par les
transporteurs de voyageurs depuis la fermeture de la gare routière de la wilaya
le 24 juin dernier».
L'UNT, à travers l'UGCAA, avait lancé auparavant à Alger un appel au gel de
cette grève des transporteurs de voyageurs des wilayas de Bejaïa,
Bordj Bou Arréridj, Bouira, Tizi-Ouzou, Aïn Defla, Blida, Boumerdès, Chlef, Tipaza et Alger. L'Union, qui a souligné que ‘'les
négociations sont la voie la plus juste et légale'' pour résoudre les conflits
sociaux, appelle ‘'tous les transporteurs (...) au sens de la responsabilité et
de la compréhension et à geler l'appel à la grève prévue pour mardi 19 juillet 2011''.
Le report du débrayage a été
décidé par l'UNT «pour favoriser les voies du
dialogue et donner une chance à une solution pacifique qui évitera de pénaliser
les citoyens des wilayas concernées», souligne l'Union, qui a assuré être «un
vecteur de dialogue et de concertation pour garantir les intérêts des
transporteurs et du citoyen». Pour autant, l'UNT
«réaffirme son soutien absolu et infaillible à la corporation des transporteurs
de la wilaya de Tizi-Ouzou dans leur combat et maintient sa décision de
reconduire le mouvement de débrayage en cas d'absence de réaction positive des
autorités quant aux doléances légitimes des opérateurs».
L'appel à la grève avait été lancé
par les transporteurs des wilayas de Bejaïa, Bordj Bou Arréridj, Bouira,
Aïn Defla, Blida, Boumerdès, Chlef, Tipaza et Alger
en signe de solidarité avec leurs collègues de Tizi-Ouzou qui ont paralysé
toute l'activité au niveau de la wilaya. Ces derniers contestent la décision de
fermeture de l'espace ayant servi de gare routière depuis plusieurs décennies. En
contrepartie, il leur a été proposé de rejoindre la nouvelle gare située à Kaf Naâdja, un site appartenant à
la SNTF, sise à Bouhinoun. Cette décision a suscité la grogne chez les
transporteurs, qui estiment que le nouveau site ne réunit pas les conditions
requises pour leur activité et que le transfert signifie la mort lente de toute
l'activité, pourtant très importante au vu de la demande exprimée notamment en
extra muros.
Mais ce qui irrite encore plus les
transporteurs, c'est le fait que les services concernés refusent l'approche des
opérateurs et comptent faire aboutir le projet de délocalisation coûte que
coûte. Cette absence de dialogue a engendré une position radicale des
transporteurs qui, en plus de leur grève, ont entrepris à deux reprises la
fermeture des issues permettant l'accès à la ville des Genêts, comme cela a été
le cas dimanche dernier, où la capitale du Djurdjura était inaccessible.
Comme répercussions de cette grève,
en plus des pertes sèches subies par les transporteurs, ce sont les nombreux
usagers qui se retrouvent pénalisés et qui sont obligés de se rabattre sur les
taxis et les clandestins. Ces derniers, devant la demande, imposent leur diktat,
notamment pour les citoyens en partance sur Alger.
A rappeler que le nouveau plan de
transport urbain du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou prévoit, outre la
délocalisation de la gare routière, la création de trois stations destinées aux
minibus desservant les nombreuses localités de la wilaya.
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Posté Le : 19/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C & R N
Source : www.lequotidien-oran.com