Algérie

« Elle contribue au retour des populations dans le milieu rural »Filière oléicole à Tipasa



« Elle contribue au retour des populations dans le milieu rural »Filière oléicole à Tipasa
L'oléiculture est classée comme étant l'une des filières stratégiques retenues par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, dans le cadre de la politique du renouveau agricole. L'intérêt accordé pour cette culture s'est traduit sur le terrain par une série de mesures d'aide et d'accompagnement mise en place dans ce sens par les pouvoirs publics afin d'assurer en aval une production de qualité à même d'une part, satisfaire la demande exprimée localement notamment en matière de huile et d'autres produits issus de la transformation, et de l'autre, conquérir des parts dans le marché international. Parmi les mesures phares entreprises à ce titre, un programme national de plantation d'un million d'hectares il y a de cela quelques années. Dans ce cadre, Tipasa, qui n'est pas, à titre informatif, une grande wilaya productrice d'olives, à l'instar de Jijel ou Bejaia, a connu au demeurant une nette augmentation de son patrimoine oléicole, valorisé entre autres par un programme de plantation de 5000 hectares, soit en intensif, semi-intensif ou en isolé et qui a commencé depuis quatre ans. Certes, d'année en année, la surface des oliveraies à Tipasa, notamment dans les zones montagneuses, propices à cette culture, augmente, mais force est de constater que la production fluctue de saison en saison. Cela est dû, selon un agronome, à certains facteurs, dont la non-maîtrise des techniques de la cueillette. « Par exemple, si au cours d'une campagne, on enregistre un bon rendement, il faut s'attendre à une baisse de production au cours de la campagne suivante. Cette fluctuation des quantités cueillies est engendrée dans la majorité des cas par la non-maîtrise par les agriculteurs des techniques de cueillette pour d'une part, optimiser la production, et de l'autre éviter de nuire aux branches et par extension aux bourgeons », explique-t-il. A titre illustratif, la production de 2012 fut de 15.360 quintaux, soit un rendement de 10 quintaux à l'hectare, alors que ce dernier a atteint 45 q/ha en 2011 qui a été une année exceptionnelle. La superficie dédiée à la filière de l'oléiculture à Tipasa dépasse actuellement les 2.500 hectares, dont une bonne partie est en rapport, c'est-à-dire productive, tandis que le reste est une jeune plantation qui sera en rapport dans quelques années. « L'oléiculture est une filière dont les objectifs ne se limitent pas seulement au plan économique. En effet, ses avantages agissent également sur le plan social et même environnemental. Et pour cause, cette filière, qui est généralement répandue dans les zones montagneuses, incite les agriculteurs à s'y fixer et contribue aussi au retour des populations dans les zones rurales. L'une des caractéristiques de l'olivier est que c'est un arbre rustique, très résistant qui peut servir dans le cadre de la lutte contre l'érosion. Il peut même servir au reboisement de forêts détruites par les incendies. C'est vous dire son importance », fait remarquer un cadre de la wilaya. Parmi les mesures incitatives mises en 'uvre par les pouvoirs publics afin de soutenir le développement de la filière, on peut citer notamment une aide financière allant de 30.000 à 60.000 DA pour chaque hectare planté, selon le mode préconisé, en intensif ou semi-intensif ainsi que les mesures de soutien concernant les opérations de greffage des oléastres (oliviers sauvages) et l'acquisition de matériel et les équipements de récolte des olives où l'Etat contribue à hauteur de 30%.


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