Algérie

Elle compte concurrencer les chaînes étrangères



Lancement demain de la «Radio internationale» C’est le branle-bas de combat à la radio algérienne. Et pour cause, les derniers préparatifs pour le lancement officiel, demain 19 mars, Journée de la victoire, de la 4ème chaîne d’information continue, une radio dédiée à l’information internationale. Cette radio, dont l’existence remonte à quelques années avant qu’elle ne prouve son inefficacité, revient en fait avec l’objectif de renforcer le paysage de la communication radiophonique déjà fort d’un réseau qui compte 32 radios régionales, en plus des chaînes thématiques et nationales. La chaîne en question «diffusera, en grande partie, des programmes en langue arabe, suivis d’autres en français. Des programmes en espagnol et en anglais y seront inclus», déclarait récemment le directeur général de la radio algérienne. La chaîne internationale commencera par diffuser 12 heures par jour avant d’aboutir à 24 heures de diffusion. «Cela dépend des moyens techniques mais aussi de la disponibilité du personnel qualifié pour ce genre de radio», explique-t-on à ce propos. Il s’agit, souligne-t-on encore, d’une chaîne à vocation internationale, devant donc toucher un maximum d’auditeurs à l’étranger. Ses concepteurs espèrent offrir une prestation non négligeable et assurer aux Algériens de l’intérieur ainsi qu’aux résidents à l’étranger un accès équitable à l’information diffusée par les médias nationaux. Consciente de l’importance des médias et du poids de l’information dans le monde, l’Algérie s’attelle ainsi à reprendre l’initiative. Ceci avec le lancement d’une opération de mise à niveau des médias, la radio entre autres, dans le cadre de la stratégie nationale de relance du secteur. «La mise à niveau est une nécessité majeure pour les médias nationaux dès lors que la communication s’impose actuellement, dans le monde, comme un enjeu social, économique et culturel», disait récemment le ministre de la Communication. Il est temps, en effet, de rattraper le retard enregistré en matière de communication devant le déferlement incommensurable mondial des messages et des images. «Un envahissement dissimulant une menace pour notre identité», selon le ministre de la Communication, Hachemi Djiar. Il faut savoir que depuis 1991, date de la création de la première radio régionale, 32 stations émettent à travers le territoire national. 182.000 heures d’émissions radiophoniques sont débitées chaque année, dont 100.000 heures émanant de radios locales. Près de 50% de ces radios ont été créées après 1999 et 127 milliards de centimes ont été déboursés sur le budget d’équipement pour leur développement. Distancée par ces médias étrangers, la Radio algérienne est donc appelée à prendre le statut d’un «grand pôle médiatique, puissant» face à la rude concurrence dans le pourtour méditerranéen, disputé entre les pays comme l’Espagne, l’Italie et même notre voisin le Maroc. Il n’y a pas longtemps, l’ex-directeur général de la radio se félicitait de la reprise de l’audimat algérien à la chaîne internationale Médi-1, une performance, selon lui, mais faudrait-il encore avoir le souffle long et donner les moyens qu’il faut pour offrir un produit de qualité.


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