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ELLE A PROVOQUE UN SEISME AU SOMMET DE L'ETAT ET IMPACTE L'IMAGE DE L'ALGERIE



ELLE A PROVOQUE UN SEISME AU SOMMET DE L'ETAT ET IMPACTE L'IMAGE DE L'ALGERIE
C'est la vocation du DRS de voir venir ce genre de soubresauts, mais cette institution n'arrive pas encore à se remettre des dernières restructurations qu'elle a subies.La mutinerie de la police a eu l'effet d'un "puissant séisme" qui a secoué les plus hautes instances politiques et militaires du pays. "Ils n'en dorment pas, ils enchaînent réunion sur réunion pour essayer de comprendre ce qui s'est passé", explique, "en off", un officier du DRS. Alors que le pouvoir est tout à son obsession de prouver que le président de la République fait son job, en réponse à l'opposition qui harcèle, qui pilonne sur la vacance du pouvoir, et voilà que surgit de nulle part cette révolte policière tout aussi inédite que surprenante.D'où les questions que se posent aujourd'hui les observateurs : pourquoi n'y a-t-il pas eu d'anticipation ' Les RG ont-ils failli ' Pas du tout, tranche notre interlocuteur qui explique que "les RG s'occupent de l'environnement extérieur social, politique, économique". Et ajoute que "les RG auraient été concernés s'il y avait des connexions entre des centres extérieurs à la police". Exit donc les RG, auxquels donc incombait la mission d'anticipation ' Au DRS. Du moins, selon l'analyse de cet officier. "Le DRS aurait dû anticiper, malheureusement, il est actuellement paralysé, à cause des dernières mesures dont il a fait l'objet." Puis d'assener : "Les gens sont démobilisés." Pour autant, notre interlocuteur ne conteste pas dans l'absolu l'opportunité d'une réforme des services. "Les éléments des services n'ont pas à être dans des partis politiques, des entreprises publiques, les administrations", concède-t-il. Mais, selon lui, "une réforme se pense, se planifie pour une meilleure réactivité, une meilleure efficacité des services".Et ce n'est point le cas pour les restructurations opérées en juillet dernier par le président de la République, qui seraient "dictées par une logique de règlement de comptes". Au demeurant, poursuit notre source, "seul un pouvoir légitime peut faire ça" (la réforme), après "la période de transition politique". Pour revenir à "la révolte bleue", notre source soupçonne déjà le pouvoir de "vouloir la banaliser, alors que ce qui s'est passé est quelque chose de très grave". "C'est quand même un corps de sécurité qui se soulève, pardi !", enrage-t-il en frappant du poing sur le bureau.Il est vrai que le ministre de l'Intérieur, lorsqu'il s'est adressé mardi aux policiers à Ghardaïa, a préféré mettre cette révolte sur le dos de "la fougue de la jeunesse". Donc une génération spontanée. Il est vrai que la plupart des éléments qui composent les URS (unités républicaines de sécurité) ont été recrutés après 2001 et sont âgés entre30 et 40 ans. "Ils sont issus des milieux populaires et depuis leur recrutement, ils sont soumis à un régime insoutenable et c'est dans l'ordre des choses qu'ils expriment ainsi leur ras-le-bol."C'est parce que ces policiers sont issus des milieux populaires que "si le peuple venait à se soulever, la police se mettrait de son côté", prévient notre interlocuteur. Et ce dernier de revenir enfin sur les conséquences politiques de la révolte policière. "Ce qui s'est passé dans la police aura un impact dans l'appréciation de la situation politique du pays par les partenaires étrangers del'Algérie, particulièrement les Occidentaux."On l'aura effectivement constaté jeudi, la relève n'a pas été faite au niveau de certaines ambassades à Alger et ce sont des éléments de la BMPJ qui ont assuré le service à la place des URS partis en renfort au rassemblement devant la Présidence.




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