Un grand nombre de femmes du village y ont participé activement.
L’association féminine Tahitost du village Ihitoussen (commune de Bouzeguène) a entrepris, depuis quelques mois, un large programme qui vise la protection de l’environnement et l’embellissement du village à travers une série d’actions à laquelle participent activement un grand nombre de femmes du village.
Le désherbage du pourtour du village, des routes, de l’ancien et du nouveau cimetière ainsi que le nettoyage des placettes publiques, de la djemaâ et de la mosquée sont entre autres actions initiées par ces infatigables femmes d’Ihitoussen qui, à travers leur association, participent en même temps que les hommes aux affaires de la cité avec leurs idées, leurs actions et surtout leur détermination à faire évoluer le village, socialement et culturellement.
À l’instar des associations féminines de Sahel, Taourirt, Aït Saïd, Houra, Tazrouts et d’autres villages encore de la région, cette association des femmes d’Ihitoussen est même devenue aujourd’hui un partenaire indéniable, indissociable et primordial de tout ce qui se décide au sein de tajmaât.
“Les femmes sont déterminées à aller jusqu’au bout du programme qui a été tracé et validé par l’assemblée. Il y a certes des difficultés sur le chemin, mais je vous avoue ma conviction que l’objectif tracé sera atteint grâce à cette mobilisation de la gent féminine”, nous a déclaré la présidente de l’association, Mme Sadi Tassadit, avec beaucoup d’assurance.
Depuis environ trois semaines, elles se sont attaquées aux décharges sauvages, notamment celle du village dont les nuisances traînent depuis plus de 60 ans. Grâce à la collecte de fonds et à la générosité des femmes, l’association s’attelle à anéantir cette grosse tache noire qui ternit l’image de la cité des forgerons.
“Nous devons éradiquer cette décharge et mettre en place un système de tri et de compostage”, nous a affirmé la présidente.
De son côté, Abdelmadjid Hamar, ancien président et trésorier du comité de village, voit en cette action des femmes l’unique issue pour vaincre le signe indien.
“Nous devons, à travers l’association des forgerons Sebâa Zzbari (les sept enclumes), apporter notre aide et contribution au projet de l’association féminine. Il faut mettre un terme à la politique de l’autruche qui a caractérisé la plupart des villages et regarder le danger en face”, dit-il.
Les travaux d’éradication de la décharge sont en cours et devraient aboutir à la réalisation d’un centre de tri et de compostage, nous a-t-on précisé. Lors de la dernière fête de la forge, l’APW de Tizi Ouzou a promis l’inscription d’une subvention de 500.000 DA au profit de l’association Tahitost pour la réalisation de ce centre de tri et l’équipement du local de l’association.
Photo: Les femmes d’Ihitoussen ont activement participé au programme d’embellissement de leur village. © D.R
KAMEL NATH OUKACI
Posté Le : 10/11/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : KAMEL NATH OUKACI
Source : liberte-algerie.com du dimanche 10 novembre 2019