Algérie

Elle a augmenté sa production et se met à la production du ciment pétrolier



Elle a augmenté sa production et se met à la production du ciment pétrolier
Même si les capacités installées ne carbureront pas à plein régime, l'industrie algérienne du ciment devrait chercher des débouchés à l'export pour le surplus de production afin de faire face au ralentissement de la demande tirée vers le bas par les coupes budgétaires opérées dans les investissements publics en infrastructures.Entièrement importé jusque-là , le ciment devrait être produit à Adrar dès l'année prochaine à la faveur du partenariat conclu entre l'entité privée STG-Adrar et les Chinois de CTIEC. La nouvelle cimenterie, qui ne produirait pas uniquement ce type de ciment indispensable pour la cimentation des puits pétroliers, compte même se lancer dans l'exportation à court terme.En effet, cette nouvelle cimenterie, qui devrait entrer en production dès le premier trimestre de l'année prochaine, produirait 1,5 million de tonnes par an avant de doubler son volume dans une deuxième phase de développement. Une augmentation des capacités qui aura pour objectif de dégager un surplus à l'exportation dans les pays limitrophes selon le business-plan de la cimenterie. Elle viendra ainsi porter les capacités nationales installées de production du ciment, qui s'élèvent actuellement à 22,8 millions de tonnes/an, à 24,3 millions de tonnes/an.En tout cas, l'entrée en production de la cimenterie de Biskra (Cilas) en juillet dernier a porté les capacités de Lafarge, qui disposait de deux cimenteries en activité d'une capacité totale de 8,6 millions/an (M'sila et Oggaz), à 11,3 millions de tonnes/an. Quant au groupe public Gica, il dispose de capacités de l'ordre de 11,5 millions de tonnes/an et compte les augmenter pour atteindre bientôt 18,5 millions de tonnes/an.Le plan de développement de Gica prévoit l'extension des capacités de production des cimenteries de Aà'n El Kbira et Oued Sly et la réalisation de trois nouvelles cimenteries à Sigus, Béni Zireg et El Bayadh.«Avec cette nouvelle cimenterie, près du tiers de la production nationale de ciment est réparti entre trois wilayas du sud (Biskra, Béchar et Adrar). J'ai donné des orientations aux groupes GICA et Divindus à l'effet de lancer la réalisation d'un broyeur de clinker à Illizi pour produire du ciment à partir de la matière première (clinker) fournie par ce maillage de cimenteries. En 2017, aucun sac de ciment ne sera importé et nous dégagerons un premier volume à l'export», s'est félicité le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, lors de sa visite effectuée dans cette cimenterie située à Moktène, à 260 km d'Adrar.Dans ce contexte, il convient de noter qu'avec l'entrée en production de la cimenterie d'Adrar au premier trimestre 2017, la production nationale couvrirait la totalité des besoins du marché local du ciment estimés en 2015 — où l'Algérie a importé 6 millions de tonnes pour près de 480 millions de dollars — à 24 millions de tonnes. Or, cette industrie locale de ciment devrait se mettre à la recherche de débouchés à l'export pour éviter la récession. Le marché algérien du ciment a été boosté ces dernières années par les différents programmes publics de développement et les coupes budgétaires opérées dans les investissements en infrastructures devront ralentir la demande. Et, même si les capacités installées ne carbureront pas à plein régime, la production locale se substituerait largement à l'importation de ce matériau et dégagerait de substantiels surplus à l'exportation.


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