Algérie

Elire des institutions légitimes pour mettre fin à la crise politique



Le Mali organise dimanche une élection présidentielle sensée mener vers le rétablissement de l'ordre constitutionnel pour mettre fin à la crise politique ayant suivi le coup d'Etat du 22 mars 2012 et la prise de contrôle des régions du nord par des groupes armés.Vingt-sept candidats, dont une seule femme, sont en lice pour le premier tour du scrutin. La campagne électorale qui a débuté le 7 juillet, doit s'achever le 26 juillet, alors que celle pour un éventuel second tour, prévu le 11 août, débutera au lendemain du premier tour et s'achèvera le 9 août.
Ce calendrier a été approuvé par les principaux partis politiques maliens qui ont insisté sur la nécessité d'avoir un président élu pour en finir avec la période de transition.
Le scrutin doit sceller la "réconciliation" du pays et rétablir l'ordre constitutionnel après le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 qui avait renversé le président élu Amadou Toumani Touré et la prise de contrôle des régions du nord par des groupes armés.
Les préparatifs vont bon train pour le jour J
A quelques jours du vote, les autorités maliennes se sont déclarées prêtes à tout mettre en œuvre pour la réussite de cette consultation populaire qui doit tracer l'avenir du pays.
"Le gouvernement malien est prêt à tout mettre en œuvre pour la réussite de la prochaine présidentielle en mobilisant tous les moyens à même de permettre d'aplanir les difficultés et de relever les défis auxquels est confrontée cette échéance", a affirmé le ministre malien de la Communication, Manga Dembele.
M. Dembele qui a qualifié cette élection d'"évènement historique" (...) car se déroulant dans un contexte particulier", a assuré que les opérations de vote se tiendront sur "l'ensemble du territoire malien".
A ce jour, 85% des 6.876.000 électeurs ont obtenu leurs cartes d'électeur à travers l'ensemble du territoire, selon le ministre qui a précisé que les votants se présenteront au niveau de 25 000 bureaux de vote.
Mais il y'a aussi les réfugiés maliens, dont 19.000 se sont inscrits volontairement, plus de la moitié de ces potentiels électeurs n'apparaissent pas encore sur les listes électorales.
La situation à Kidal a failli faire avorter le processus
S'agissant des préparatifs dans la région de Kidal (nord-est), le ministre malien a fait savoir que 35.000 électeurs sont attendus dans la région et que l'opération de distribution des cartes d'électeur se poursuivait.
Mais ces derniers jours la situation dans cette région n'encourageait pas la tenue d'élection. Des agents électoraux et un élu de la région de Kidal avaient été brièvement enlevés le 20 juillet à Tessalit (nord).
La semaine dernière, quatre personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans les violences entre des hommes armés et des habitants, à Kidal, où le marché central a été incendié.
Pour permettre la tenue du scrutin, les autorités maliennes et les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui occupaient Kidal depuis février, ont signé le 18 juin à Ouagadougou (Burkina Faso) un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l'armée malienne et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.
Lundi dernier, la distribution de cartes d'électeurs pour le premier tour a commencé "dans le calme" à Tessalit avec 5.200 cartes à distribuer, selon Ismaël Ag Mohamed, l'un des agents électoraux enlevé.
Un scrutin étroitement surveillé
Ce scrutin sera surveillé de près par la communauté internationale avec le déploiement d'observateurs sur le terrain. Ainsi la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) entend déployer quelque 250 observateurs.
Les observateurs de la CEDEAO, présents au Mali depuis le 22 juillet, seront déployés dans les huit régions administratives du pays que Tombouctou, Gao, Sikasso, Koulikoro, Ségou, Kayes, Kidal et Mopti ainsi que dans le district de Bamako.
Ils ont pour but d'"observer et de suivre toutes les opérations préélectorales, électorales et postélectorales du scrutin et de se prononcer sur son déroulement", d'après la commissaire chargée des affaires politiques, de paix et de la sécurité de la CEDEAO, Mme Samantha Hussaini-Suleiman.
Cette Mission "portera notamment sur la régularité, la transparence, l'équité et le bon déroulement de la présidentielle", a précisé Mme Hussaini-Suleiman.
Outre la communauté ouest-africaine, l'Union européenne (UE) a également commencé à déployer une mission d'observateurs, présidée par le député européen belge et ancien commissaire européen Louis Michel.
L'UE a souligné "l'importance d'assurer dans la mesure du possible" l'observation du processus électoral, appelant les Maliens à y participer "de manière pacifique et constructive".


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