Algérie

Eliminatoires combinées Mondial et CAN-2010 - Groupe 6 : L'Algérie proche du but



Avec cette précieuse victoire, le bénéfice comptable est très appréciable, sans que l'objectif de l'équipe nationale soit atteint pour autant. Les Verts, nouveau leaders du groupe face à leur sérieux rival, le Sénégal, ont effectué la moitié du chemin dans ces difficiles éliminatoires combinées CAN et Mondial-2010. Afin d'éviter toute forme de spéculation et les éternels calculs, il importe de faire le plein de points. Il reste aux coéquipiers de Mansouri à gagner à Monrovia, face à un Libéria d'ores et déjà hors course. Ce n'est qu'après avoir terminé en tête que les Algériens pourraient envisager le très difficile second tour avec sérénité.

Ceci dit, le choc Algérie-Sénégal nous a réservé une flopée d'émotions en seconde mi-temps, où tout s'est joué. En effet, sur une pelouse inégale en dépit des assurances claironnées par les responsables du stade Tchaker Mustapha, la première période n'aura été en fait qu'un long round d'observation entre deux équipes appréhendant le contre qui anéantirait leurs ambitions. Et comme souvent dans ces cas de figure, la précipitation l'a emporté sur une approche plus rationnelle.

Ce qui fait que ce fut une débauche d'énergie, des balles aériennes et des duels sans merci, les données étant plutôt favorables aux Sénégalais qui n'avaient aucune raison de se découvrir. C'est ainsi que la défense des Lions de la Téranga a repoussé tous les assauts désordonnés des Fennecs. Lorsqu'on a devant des attaquants comme Saïfi et Bezzaz, on ne balance pas des ballons dans les airs. Saâdane avait assimilé ce choc à un jeu d'échecs, insistant sur le fait que, sur le plan tactique, «ce sera en fonction de l'adversaire». Le coach de l'équipe nationale, tout en exigeant la victoire - qui ne peut s'acquérir qu'en marquant des buts, donc en attaquant - avait mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de «ne pas s'oublier derrière et de rester vigilants».

Huit minutes après la reprise, Saâdane n'en menait pas large, puisque Gaouaoui, à son corps défendant, venait d'encaisser le premier but. S'acheminait-on vers le scénario catastrophe comme ceux déjà vécus à maintes reprises, face au Gabon et à la Guinée ? Heureusement que Bezzaz, pour une fois servi dans de bonnes conditions, a fait valoir sa science du dribble qui a permis à l'EN de revenir au score. Et c'est ce même Bezzaz qui, en remisant intelligemment un centre de Belhadj sur Saïfi, a engagé l'EN dans la voie du succès. Anthar Yahia, sur corner, a fait le break, même si les Sénégalais ont continué à être dangereux jusqu'à la fin.

L'Algérie a gagné, mais tout le monde a eu chaud ! Sur le constat, on relèvera que les cinq buts sont venus des côtés, prenant en revers les défenses, lesquelles ne sont pas exemptes de reproches, se montrant plus à l'aise sur les attaques axiales. Saâdane aura à tirer les enseignements intéressant ce secteur, vulnérable sur les flancs en dépit de la valeur et de l'expérience de Belhadj et Raho. Dans l'axe, la paire Anthar Yahia-Boughera a été impeccable sur les offensives de face, mais s'est montrée statique sur les centres sénégalais. C'est dire qu'il y a encore beaucoup de choses à revoir. Ce n'est pas forcément une question de joueurs, mais plutôt de conception. Nos attaquants ont besoin de ballons «propres» au pied et non pas des objets volants où ils n'ont aucune chance face à des adversaires plus athlétiques. C'est là l'un des principaux rectificatifs à mettre en place au plus vite.

Une autre partie d'échecs attend l'EN à Monrovia. Espérons qu'elle s'achèvera par la même issue que celle de Blida...




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