L'expérience de lancer des Académies de football par la FAF ne semble pas
donner les résultats escomptés. Les résultats des sélections nationales des
jeunes catégories sont loin d'être rassurants, dans la mesure où l'équipe
juniors a été éliminée, alors que celle des cadets (moins de 17 ans) vient
d'être évincée par le Gabon. Ces résultats remettent ainsi en cause le travail
entrepris au sein de ces Académies initiées par la FAF dans le but de relancer
la formation en Algérie.
D'ailleurs, au lendemain de
l'élimination de l'équipe juniors, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua,
avait demandé d'établir une évaluation du travail effectué par ces Académies,
lancées il y a bientôt quatre années. Il est vrai que l'intention de la FAF
consiste en la prise en charge de la formation afin de permettre aux jeunes
sélectionnés de s'aguerrir à la compétition de haut niveau. L'expérience des
ces Académies a été lancée au temps de l'ancien président de la FAF, Hamid
Haddadj, l'idée étant celle de Fodil Tikanouine. Il est vrai que l'équipe
nationale des cadets avait atteint la finale du championnat d'Afrique des
nations en 2009. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette compétition a été
organisée en Algérie et que les joueurs avaient bénéficié d'un environnement
favorable, notamment l'apport du public.
Par la suite, cette même équipe a
pris part au championnat du monde de la catégorie sans réaliser des résultats
probants par la suite.
Ce qui n'est pas le cas de
l'équipe juniors de 1979 des Menad, Yahi et autres, pour ne citer que cet
exemple. Malgré la mise en place de ces Académies, les résultats des équipes de
jeunes ne se sont pas améliorés. Force est constater que ces sélections
continuent à se faire éliminer dès les premiers tours sans atteindre les phases
finales. Les Académies de la FAF est une idée initiée par Tikanouine qui
occupait alors le poste de directeur technique nationale (DTN).
En même temps, l'Allemand Peter
Schnittger, engagé par le ministère de la Jeunesse et des Sports, occupait le
poste de directeur technique national. Afin d'éviter qu'il y ait chevauchement
entre les prérogatives de l'un et de l'autre, Schnittger avait la charge de
former les formateurs d'entraîneurs à travers des cycles qu'il avait menés sur
l'ensemble du territoire national. Quant à Tikanouine, il encadrait les
Académies de la FAF. A la différence de Schnittger qui avait du mal à mener
convenablement sa mission en raison des relations conflictuelles entre la FAF
et le MJS à l'époque, Tikanouine a bénéficié des moyens et du soutien total de
la FAF. Constatant que les résultats étaient en deçà des attentes, à son
élection, Raouraoua a déchargé Tikanouine de la DTN tout en lui accordant du
temps pour se consacrer au projet des Académies de la FAF. Aujourd'hui, ces
Académies semblent avoir montré leurs limites, sachant qu'en football les
résultats demeurent déterminants quant à la réussite de tout projet.
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Posté Le : 19/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com