Algérie

Elèves issus de la réforme scolaire


Une session de rattrapage pour les recalés à l’examen de 6ème Si les déclarations de Benbouzid faites dernièrement à Oran sont pour l’instant une bonne nouvelle pour les parents d’élèves, la décision, par contre, pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la motivation et le rendement pédagogique de l’élève. «Tous les élèves seront admis au cycle moyen. Le taux de réussite à l’examen de sixième sera, cette année, de l’ordre de 100%», a-t-il déclaré en substance. Et pour justifier cette mesure, il a expliqué que «les élèves de l’ancien système ne doivent pas redoubler, puisqu’ils n’auront pas où aller». Pour clarifier un tant soit peu la situation, le SG du ministère de l’Education, Boubekeur El-Khaldi, contacté par téléphone, a tenu à clarifier la situation confuse née des derniers propos du ministre, Boubekeur Benbouzid, concernant le prochain examen d’entrée en 1ère année moyenne des élèves issus de la sixième année primaire. Ainsi, selon ses dires, les élèves issus de l’école fondamentale passeront normalement l’examen de 6ème, mais ils seront tous admis en 1ère année moyenne, «quelle que soit la note obtenue». Cet examen d’entrée en première année moyenne «permettra, selon le SG du ministère, d’identifier les élèves en grandes difficultés», lesquels seront pris en charge ensuite, à partir de la prochaine rentrée scolaire, à travers des classes spéciales afin de rattraper leur retard. Quant aux élèves de la 5ème année, issus de la réforme scolaire, ils subiront également l’examen d’entrée en 1ere année moyenne et l’épreuve sera éliminatoire. «Mais, tient à ajouter le SG du ministère de l’Education, la majorité de ces élèves (de la réforme scolaire) seront admis en 1ère AM. Ceux qui échoueront à cet examen subiront une seconde session pour leur permettre de rattraper leur échec». L’examen de sixième perd ainsi sa raison d’être depuis qu’il a été institué en Algérie. 850.000 nouveaux élèves seront donc attendus dès septembre prochain dans les établissements de l’Enseignement moyen. Il est utile de rappeler qu’en 2006 et 2007, le ministère avait organisé deux sessions, après avoir annulé l’option de rattrapage. Benbouzid avait, alors, affirmé que ces mesures entraient dans le cadre de «l’engagement de (son) département à assurer la garantie et la gratuité de l’enseignement pour l’ensemble des enfants jusqu’à l’âge de 16 ans conformément aux recommandations de l’Unicef «. Lors du précédent exercice (2006-2007), le nombre global d’élèves ayant réussi à cet examen a atteint 676.247, soit un taux de réussite de 92,90%. Pour faire face au nombre important d’élèves attendus pour la rentrée scolaire 2008/2009, le ministre de l’Education a assuré que son département «était prêt à relever le défi». Ainsi, il est prévu la réception de 387 nouveaux CEM à l’échelle nationale, dont 112 dans les 12 wilayas de l’Ouest du pays sur un ensemble de 1.100 établissements prévus. Dans le même contexte, le ministère a promulgué une circulaire habilitant les walis à décider l’affectation de 2.600 classes au cycle moyen à l’échelle nationale, préalablement inscrites au profit du cycle d’Enseignement primaire. Abordant la question de l’encadrement des élèves dont les effectifs ne cessent de croître, Benbouzid a révélé que de nouveaux postes budgétaires seront créés parallèlement à l’utilisation optimale de ceux déjà existants. Par ailleurs, 39 anciens lycées, répartis à travers le territoire national, bénéficieront d’une opération de restauration et de réhabilitation pour une enveloppe financière globale estimée à 4,5 milliards de dinars. Quant aux lycées, dont la construction date de l’époque coloniale, on tentera de respecter leur aspect architectural, en recourant aux matériaux de construction utilisés durant l’époque coloniale. Parmi les établissements ciblés par cette opération, dix sont localisés à Alger, cinq à Oran et le reste est réparti dans différentes wilayas du pays. Saïd Farhi
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